Poursuite de certaines exonérations fiscales et douanières, rénovation des sites et infrastructures touristiques et ouverture des lignes de crédits a des taux bonifiés auprès des établissements bancaires, sont quelques mesures prises au cours de la session extraordinaire du conseil national du tourisme tenue le 30 septembre dernier.
Le tourisme est l’un des secteurs qui est frappé de plein fouet par la pandémie à coronavirus. Les conséquences de cette crise n’ont pas épargné le Cameroun. Dans le cadre de l’évaluation de l’impact socioéconomique du coronavirus au Cameroun (phase 1), l’Institut national de la statistique (INS) révèle qu’en ce qui concerne l’emploi, 55% d’entreprises ont revu les effectifs employés à la baisse entre avril et mai 2020. Cette baisse concerne 59% des PME du secteur moderne et est plus prononcée dans les branches éducation (92%), hébergement (hôtellerie) et restauration (71%), extraction (76%) et sylviculture (73%).
Réunis en session extraordinaire sous la présidence du Premier ministre, chef du gouvernement, les membres du conseil national du tourisme ont pris certaines mesures en vue de la relance de cette activité après la Covid-19. Ces mesures concernent sur le plan économique : la poursuite de certaines exonérations fiscales et douanières, rénovation des sites et infrastructures touristiques et ouverture des lignes de crédits à des taux bonifiés auprès des établissements bancaires. Selon le ministre des Finances (Minfi), cette possibilité d’exemption de l’impôt sur les sociétés est en étude dans le cadre de la préparation de la loi de finances de l’exercice 2021. Cette mesure viendrait renforcer celle déjà prise en faveur du redressement des entreprises et établissements du secteur touristique qui a consisté en la suspension de la taxe de séjour pour le compte du second semestre 2020, extensible à l’exercice 2021.
En revanche sur le plan sanitaire, notamment les nouveaux protocoles sanitaires en vigueur dans le secteur du tourisme et des loisirs. « Ceux-ci sont explicites dans le domaine des voyages internationaux. Il s’agit du dépistage à l’embarquement, du port du masque durant le voyage, de la surveillance épidémiologique et biologique à l’entrée au Cameroun, de la désinfection des équipements et éventuellement des personnes au débarquement », précise le communiqué final des travaux. Et « ce protocole ne s’applique pas aux autres activités touristiques qui ont des contraintes spécifiques », poursuit le communiqué. C’est pourquoi, « il préconisé l’organisation de concertations avec les acteurs concernés, à l’effet de définir des protocoles adaptés aux sous-secteurs de la restauration, des loisirs et de 1’hôtellerie », conclu le communiqué.
Selon le ministère du Tourisme et des loisirs, divers facteurs sont à l’origine de la chute des activités touristiques sur l’ensemble du territoire national, notamment l’annulation des colloques et autres conférences de haut niveau ; l’absence des vols internationaux ; la limitation des voyages locaux et la fermeture des sites attractifs.