Nous avons beaucoup insisté sur la refonte du système financier international, lequel a été hérité de la colonisation. Rappelons que lors des accords de Bretton Woods en 1944 qui marquent la naissance de l’organisation monétaire mondiale actuelle, l’écrasante majorité des pays africains n’étaient pas encore indépendants et n’existaient pas sous une forme qui leur aurait permis d’être présents à la table des négociations. À l’époque, un certain nombre de pays occidentaux qui ont conçu le FMI [Fonds monétaire international] et la Banque mondiale [BM] étaient des puissances coloniales. La création de ces deux grandes institutions financières s’est donc inscrite dans ces projets coloniaux. Près de quatre-vingts ans après, il n’y a pas eu de ré- formes majeures de cette architecture financière mondiale, ni de changement radical qui aurait permis à ce que le cadrage serve l’ensemble des États, y compris africains (…) C’est un système dépassé, dysfonctionnel et injuste, mais nous voyons bien que persistent des réserves de la part d’autres pays occidentaux à le maintenir.
LES CHIFFRES DE LA SEMAINE
6871,7 milliards de F CFA
C’est l’encours des titres publics franchit en juin 2024 dans la Cemac, selon la Beac.
1 500 milliards de F CFA
C’est l’encours de dépôt enregistré par Afriland First Bank en 2023, selon la banque.
832 milliards de F CFA
C’est le total bilan de CCA Bank à fin septembre 2024, selon le président du conseil d’administration de la banque.
321 milliards de F CFA
C’est le montant des recettes non-fiscales collectées par le Cameroun en 2023, selon le ministère des Finances.