C’était le 19 juillet 2023 à Bangui au cours des travaux de restitution des conclusions du rapport de l’étude commise à cet effet.
La salle de conférences de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) à Bangui, a abrité le 19 juillet 2023, les travaux de restitution des conclusions du rapport d’évaluation des finances publiques selon la méthodologie « Public expenditure and financial accountability » (Pefa). Ouvert officiellement par le directeur de cabinet du ministre centrafricain des Finances et du Budget, Wamata Yambouka, représentant le ministre Hervé Ndoba empêché, cet atelier de restitution a vu la participation des représentants des institutions de la république, des partenaires techniques et financiers (PTF) et ceux des départements sectoriels.
En effet, l’évaluation des finances publiques selon la méthodologie sus évoquée, est utilisée pour évaluer les systèmes de gestion des finances publiques dans les pays en développement. Selon le ministère centrafricain des Finances et du Budget, elle est utilisée pour évaluer la performance des systèmes de gestion des finances publiques et pour identifier les domaines qui nécessitent une amélioration. « Le gouvernement accorde une grande importance au cadre juridique et aux institutions chargées de mettre en œuvre les politiques nationales de développement. Pour que nos finances publiques jouent pleinement le rôle qui leur est dévolu, elles doivent permettre de mieux collecter les recettes intérieures, optimiser les dépenses en les orientant vers les priorités de nos populations et permettre à l’Etat d’honorer tous ses engagements dont le paiement de ses dettes. Pour atteindre ces objectifs, la bonne gouvernance, la transparence et la lutte contre les mauvaises pratiques doivent prendre le dessus », a déclaré le représentant du ministre cité plus haut. Pour Serge Panaget, chargé d’affaires par intérim à la délégation del’Union européenne, représentant l’ambassadeur empêché, « cette réunion est un moment important pour les réformes de la gestion des finances publiques en Centrafrique. Cela est d’autant plus important que des institutions et des systèmes publics efficaces de gestion des finances publiques (GFP) sont indispensables pour la mise en œuvre des politiques nationales de développement et de réduction de la pauvreté. Seule une bonne GFP est à même de faire le lien entre les ressources disponibles, la prestation de services et la réalisation des objectifs de l’action publique. Une bonne GFP garantit que les recettes sont efficacement recouvrées et utilisées de manière appropriée et soutenable », a-t-il déclaré.
La première évaluation effectuée en 2010, avait révélé des faiblesses importantes dans la gestion des finances publiques de ce pays, notamment au niveau de la crédibilité du cycle budgétaire, la prévisibilité et le contrôle de l’exécution budgétaire, la comptabilité, l’enregistrement de l’information et des rapports financiers, ainsi que le contrôle externe et l’audit.