
Le document qui va être signé à Yaoundé ce 16 août 2023, marque la mise en œuvre effective de la politique gouvernementale d’appui au secteur privé.
Le gouvernement camerounais représenté par le ministre des Finances ainsi que les directeurs généraux des banques et établissements de microfinance (EMF) vont signer ce mercredi 16 août 2023 à Yaoundé, une convention de garantie de portefeuille. L’information est contenue dans un communiqué de presse du Minfi consulté par LFA. Cet acte consacre la mise en œuvre effective de la facilité de garantie de l’Etat aux entreprises, telle que prévue dans la loi de Finances 2023. Cette dernière habilite le gouvernement à accorder l’aval de l’Etat aux établissements publics ainsi qu’aux entreprises publiques et privées, au titre des emprunts intérieurs pour un montant de 200 milliards de Fcfa. « A travers cette facilité de garantie, l’Etat entend améliorer la qualité et accroître le volume de crédits accordés aux entreprises privées et surtout aux PME (petites et moyennes entreprises)», indique le ministère camerounais des Finances (Minfi). Selon ce département ministériel, ce mécanisme permet de couvrir partiellement le risque de crédit des entreprises, plus marqué chez les PME. «La réduction du risque de crédit devrait de ce fait, induire la baisse de la prime de risque sur prêts garantis », déclare le Minfi. Cette mesure cadre avec la mise en œuvre de la politique gouvernementale d’appui et d’accompagnement du secteur privé.
En outre, la mise en œuvre de ce dispositif dit « exceptionnel », vise aussi à renforcer l’efficacité des mesures déjà prises à d’autres niveaux en vue de relancer l’économie camerounaise à travers le crédit à l’économie dans l’optique de retrouver un sentier de croissance compatible avec les objectifs de développement du pays. C’est d’ailleurs une des missions assignées à Adolphe Noah Ndongo, l’actuel directeur général de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) par le ministre des Finances lors de son installation officielle, le 10 février 2023. En tant que secrétaire permanent du Comité national de la dette publique (Cndp), il devra veiller à « rendre plus efficaces et moins tracassières lesdites procédures » selon Louis Paul Motaze. En effet, dans l’optique de favoriser l’accès des entreprises de petit calibre aux financements bancaires, l’Etat a décidé depuis quelques années, de l’ouverture d’une ligne de garantie de 200 milliards de Fcfa dans un premier temps. « Le gouvernement tient à l’accélération de ce processus dans le contexte actuel que vous connaissez bien », a insisté le ministre des Finances.
D’autre part, la procédure d’octroi de la garantie de l’Etat prévoit la formulation préalable d’un accord de crédit des établissements de crédit ou de microfinance. Raison pour laquelle, le ministre des Finances invite les potentiels souscripteurs à se rapprocher desdits établissements à l’effet de s’enquérir des modalités d’éligibilité et de souscription.