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Le PAD s’équipe de six engins pour le dragage du chenal d’accès

La cérémonie officielle d’inauguration et de mise à l’eau de ces machines d’une valeur de plus de 45 milliards de Fcfa s’est déroulée en présence du Premier ministre Joseph Dion Ngute, le 13 octobre 2020.

«La bataille de tous les instants au port de Douala-Bonabéri demeure l’accès au fleuve Wouri, dont le chenal constitue la principale autoroute », a relevé le Directeur général (DG) du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o. A l’en croire, l’entretien permanent de ce chenal est son handicap nautique et constitue l’un des défis majeurs à relever au quotidien pour maintenir les fonctionnalités du port, dont le seul moyen technique approprié est le dragage.

Au cours de ces 15 dernières années, le PAD a dépensé pour le dragage du chenal d’accès au port de Douala-Bonabéri plus de 156 milliards de Fcfa, soit en moyenne 10,5 milliards de Fcfa par an. Constatant le coût élevé du dragage sur l’équilibre financier du PAD, ses responsables à travers la mise en service de la Régie du dragage, ont procédé à l’acquisition de six engins et équipements nautiques, d’une valeur de 45.351.725.000 Fcfa. Ceci a été possible « grâce à l’ingénierie financière développée par les équipes du PAD avec l’assistance des experts du ministère des Finances et des banques locales avec lesquelles le PAD a établi de solides relations de confiance », nous informe le DG du PAD.

Au cours de la cérémonie officielle d’inauguration et de mise à l’eau des engins nautiques, Cyrus Ngo’o a affirmé : « avec l’internalisation de l’activité du dragage du Port de Douala Bonabéri, et la création d’une régie qui lui a été dédiée, le dragage du port s’est révélé être une source de grandes opportunités, pour la création de richesses et de nombreux emplois directs et indirects. C’est dans ce contexte que c’est fait le recrutement du personnel naviguant technique et administratif qui a pris en main la nouvelle régie ». Avec ces nouveaux engins nautiques, le port de Douala-Bonabéri gagne désormais en performance, en productivité, en réactivité et en proactivité, car disposant de son propre baliseur et de ses dragues performantes et d’autres engins nautiques et de servitude afin d’être en permanence en action.

Concernant désormais la trésorerie du PAD, le DG reste optimiste. « L’opération d’autonomisation du dragage doit produire un impact positif sur la trésorerie du PAD à travers d’une part une neutralisation progressive des charges annuelles du dragage, et d’autres part, les retombées de la vente des services et des résidus du dragage », affirme-t-il.

Des résultats déjà perceptibles

Les effets positifs sont déjà perceptibles. D’après le DG du PAD, le port a déjà signé deux contrats d’une valeur de cumulée d’environ un milliard de Fcfa. « Nous avons été sollicités pour des travaux de dragage au profit d’entreprises immobilières qui ont grand besoin de nos équipements pour la production des remblais nécessaires à l’aménagement de leurs terrains », nous renseigne-t-on. Ce premier marché représente pour le PAD une grande avancée. Surtout qu’elle a l’habitude du contraire.

Pour le Premier Ministre, Chef du gouvernement Joseph Dion Nguté, les engins et équipements nautiques acquis par le PAD sont très « intéressants ». « Et je suis ravie de la façon dont les activités se déroulent de ce côté », s’est réjoui le Cheg du gouvernement au terme de la visite des engins et équipements nautiques présents sur le quai du combinat portuaire de Douala-Bonabéri. A côté de ces équipements neufs, l’on apprend que le PAD a lancé un vaste programme de réhabilitation des engins nautiques et terrestres tombés en panne et abandonnés depuis des années. Pour l’entreprise, une fois réparé, ces engins viendront améliorer en quantité et en qualité le parc d’engins nautiques et terrestres du port de Douala-Bonabéri.

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