Le harcèlement fiscalo-douanier en cours tous azimuts est contre-productif. Il dégradera davantage le climat des affaires tout en favorisant l’extension du secteur informel. Il est en déphasage avec l’action attendue des gouvernements responsables pour soutenir les entreprises et ménages confrontés aux effets néfastes du Covid-19. Il faut préciser pour le lecteur que la prolifération du secteur informel, loin d’être spontanée, est le résultat des multiples défaillances gouvernementales en matière d’infrastructures, de complexité fiscale, d’accès aux crédits, de tracasseries administratives, de corruption, etc. Elles minent l’environnement des affaires et contribuent aux dérives connues : contrebandes, contrefaçons, etc. L’aggravation de chacun de ces facteurs favorise le renforcement de l’informel. D’où leur contribution à l’inefficacité globale de l’appareil économique d’un pays. Un tel développement n’a rien de partisan.
LES CHIFFRES DE LA SEMAINE
6871,7 milliards de F CFA
C’est l’encours des titres publics franchit en juin 2024 dans la Cemac, selon la Beac.
1 500 milliards de F CFA
C’est l’encours de dépôt enregistré par Afriland First Bank en 2023, selon la banque.
832 milliards de F CFA
C’est le total bilan de CCA Bank à fin septembre 2024, selon le président du conseil d’administration de la banque.
321 milliards de F CFA
C’est le montant des recettes non-fiscales collectées par le Cameroun en 2023, selon le ministère des Finances.