Elles représentent 16% des crédits bruts fin 2023, contre 18,5% à fin 2022 et 19,4% en 2021 selon le récent rapport de la Beac sur la politique monétaire publié le 16 avril 2024.

D ’après le récent rapport sur la politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) publié le 16 avril 2024, les créances bancaires en souffrance ont baissé de 4,5% à 1 879,4 milliards au 31 décembre 2023 contre 1 918 milliards de Fcfa à la même période en 2022. Elles représentent 16% des crédits bruts, contre 18,5% à fin décembre 2022, et 19,4% en décembre 2021. Ces chiffres démontrent à suffisance que la qualité du portefeuille du système bancaire s’améliore de manière significative au fil des années.

Cette situation va améliorer davantage la santé financière des banques. Par ailleurs, la trésorerie globale des banques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) est ressortie à 7 480,7 milliards de Fcfa (33,4 % du total du bilan) au 31 décembre 2023, en hausse de 9,7 % par rapport à la situation qui prévalait douze mois plus tôt, en rapport avec l’augmentation des dépôts. Sur la période sous-revue, les emplois de trésorerie se sont établis à 9 665 milliards de Fcfa, en progression de 14,6 %. Ils sont constitués de titres de placement et de transaction (52,5 %), d’opérations au jour le jour et à terme (5,0 %) et d’opérations à vue (36,4 %). Les ressources de trésorerie ont progressé de 35,5 %, pour se fixer à 2 184,4 milliards de Fcfa au 31 décembre 2023. Elles sont constituées des ressources à terme à concurrence de 70,9 % et de ressources à vue à hauteur de 28,8 %.Un an auparavant, (à fin décembre 2022), l’activité du système bancaire de la Cemac a été marquée par une progression de l’excédent de trésorerie de 41% sur un an, pour se situer à 6 771 milliards de Fcfa, représentant 34% du total du bilan. D’autre part, le rapport sur la politique monétaire du 27 mars 2023 indique que la liquidité, les réserves brutes du système bancaire de la sous-région, avant les opérations monétaires, ont régressé de 15,1 % (279,3 milliards de Fcfa) pour s’établir à 1 566,1 milliards de Fcfa en janvier 2023. Ces réserves se situaient à 1 845,4 milliards de Fcfa en octobre 2022. Une évolution se justifierait principalement par la baisse de la liquidité injectée à travers les facteurs autonomes de la liquidité bancaire (Falb), dont le solde net est revenu de 2 101 milliards de Fcfa à 1840 milliards de Fcfa sur la période, soit une diminution de 261 milliards de Fcfa.