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Les EMF à l’école de la mobilisation des dépôts de la clientèle

Leurs dirigeants ont été outillés sur le sujet au cours du forum de l’excellence organisé les 24 et 25 avril 2024 à Douala.

Une soixantaine de participants, représentant 25 établissements de microfinance (EMF), ont pris part du 24 au 25 avril 2024 à Douala, au Forum de l’excellence organisé par Microfinance academy sur le thème : « Marketing bancaire et mobilisation des dépôts ». La rencontre visait plusieurs objectifs : acquérir et consolider des connaissances en matière de mobilisation des dépôts ou de ressources ; maîtriser la technologie et les techniques de mobilisation des dépôts à vue et à terme ; développer des aptitudes et bonnes attitudes de vente des produits de dépôts ; construire un discours commerciale efficace facilitant la mobilisation des dépôts, etc.Les dépôts sont en effet au cœur même de l’activité bancaire et de la microfinance. « Nous devons aller les chercher auprès des clients, c’est ce qui fait vivre notre établissement de microfinance », reconnaît Cédric Michel Ndamè Mitonga, directeur général (DG) de Capocol Coop-ca, un établissement de microfinance de première catégorie, dont le siège social est à Loum, commune du Cameroun située dans la région du Littoral, plus précisément dans le département du Moungo.

C’est grâce aux dépôts que les EMF génèrent des crédits. C’est « encore les dépôts qui permettent de développer la plupart des produits financiers tel que le transfert d’argent et autres », argumente pour sa part David Kengne, expert en microfinance par ailleurs directeur de Microfinance academy. A l’en croire, pour obtenir cette ressource financière, les EMF doivent mettre en place des stratégies efficaces. Car sur le marché actuel, les dépôts se font de plus en plus rares et les raisons sont nombreuses. « Les fonds oisifs qui étaient logés dans les banques et qui constituaient presque 30% des dépôts des banques appartenant à l’Etat. Avec la mise en fonctionnement de la Caisse de consignation et de dépôts, l’Etat est entrain de demander aux banques de se délester de ces fonds pour les transférer à cette caisse et du coup, les banques auront un déficit de dépôts ; c’est ce qui explique le fait que les banques ont créé des agences partout. Elles vont vers les petits porteurs pour mobiliser les dépôts dans le but de remplacer ce que l’Etata délesté. Les banques aujourd’hui vont de plus en plus vers le bas peuple tandis que les EMF essayent d’aller vers le haut c’est pourquoi, il faut redoubler d’imagination. C’est ce qui a motivé l’organisation de ce forum pour permettre aux EMF d’avoir les outils qui leur donnera accès au niveau élevé de dépôts de manière sécurisée », explique encore cet expert.

Mais pour y arriver, les banques doivent s’interroger sur leur niveau de dépôts, la structure de ces dépôts et trouver des moyens de les mobiliser. « Si aujourd’hui nous avons des dépôts de 100 millions, constitués de 80% de dépôts à vue ou de 20% de bons de caisses ou de dépôts à terme et qu’on veut inverser la tendance, on doit changer de stratégie. Pour cela, il faut identifier les acteurs auprès desquels on peut collecter les dépôts à terme. Aujourd’hui, il y a les compagnies d’assurances, les entreprises, les grosses quincailleries, on a les forestiers qui gardent de l’argent et quand on a identifié ces trois étapes, la dernière maintenant c’est identifier nos forces, nos faiblesses, nos objectifs en termes de dépôts », détaille encore David Kenge. Toujours selon lui, « la victoire dans la bataille pour la mobilisation des dépôts ne peut être acquise que si les acteurs sortent de leur zone de confort pour adapter leurs stratégies à leurs cibles ».

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Martial Fofack, Cepac Solidarité
« Qui parle de dépôts met en exergue la force de vente en termes de crédits »

cepac solidarité dans sa politique définit par le conseil d’administration qui est en train d’être mis en œuvre par la direction générale, est en train de se positionner parmi les meilleurs. Le thème de ce séminaire cadre donc avec cette politique de mobilisation des dépôts et nous sommes ici pour s’outiller davantage sur les techniques ajouter à ce que nous allons apprendre ici, celle que nous mettons déjà en œuvre au sein de notre institution, et également partager les expériences des autres institutions qui sont présents et espérant qu’en terme de réussite pour peaufiner le chemin qui nous reste à parfaire pour atteindre notre objectif et rehausser notre image de dépôts, et qui parle de dépôts met en exergue la force de vente en termes de crédits.

Viviane Nana, superviseur mobilisation des ressources à First Trust
« Le défi de First Trust c’est de conquérir le digital »

L e défi de First Trust aujourd’hui déjà c’est de pouvoir entrer dans la grande famille de la digitalisation, jusqu’ici c’est ce qui nous manquait. Parce qu’en ce qui concerne la collecte journalière, dans sa nature, nous pensons que nous avons suffisamment mûri là-dessus et que nous sommes prêts à franchir le pas pour aller aussi vers les produits digitaux. C’est l’aspiration de First Trust de pouvoir s’élargir et de s’ouvrir à d’autres réseaux. First Trust est un EMF de deuxième catégorie, créé en 1996. On fait dans le crédit, l’épargne également dans la collecte journalière.

Cédric Michel Ndamè Mitonga, directeur général de Capocol Coop-ca
« Assurer une mobilisation effective des fonds »

L e défi pour notre EMF c’est de pouvoir assurer une mobilisation effective du fonds. Cet objectif c’est surtout de pouvoir répondre à la demande de notre clientèle en matière de financement de nos projets en matière de sollicitation de crédits. Donc, Microfinance academy a développé tout un package de thèmes qui sont assez intéressants et édifiants. Notre défi ici c’est d’aller au-delà de la mobilisation des fonds. Pour que la structure reste rentable, il faut bien continuer à vendre des produits…. Continuer à développer des stratégies pour vendre d’autres services. Lesquels vont générer les produits à la structure et assurer sa rentabilité et sa pérennité. Parlant de notre structure,nous avons un taux de liquidité assez élevé et assez intéressant et actuellement, nous avons plus de ressources que nous n’en avons. Nous sommes venus ici pour enrichir nos connaissances et essayer d’améliorer nos services, booster la collecte de l’épargne, et ensuite développer des stratégies pour pouvoir vendre davantage.

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