Il a été porté par 19 chefs d’Etat africains lors d’un sommet tenu le 29 avril 2024 à Naïrobi au Kenya en présence du président du groupe de la Banque mondiale.
dans un élan historique de volonté commune, 19 chefs d’État africains se sont réunis à Naïrobi au Kenya, le 29 avril 2024, à l’occasion d’un grand sommet. Au cours de leurs assises en présence du top management du groupe de la Banque mondiale, ils se disent résolus à concentrer leurs efforts pour réaliser les aspirations de développement sur l’ensemble du continent. Ce programme jugé ambitieux, vise à améliorer considérablement les conditions de vie ainsi qu’à créer de nouvelles opportunités. Pour ce faire, il positionne l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale comme un élément essentiel de ce succès recherché. Au-delà des déclarations, le sommet a vu la naissance d’une coalition réunissant la société civile, les fondations, le secteur privé et les jeunes. C’est lui qui défendra une reconstitution robuste et ambitieuse des ressources de l’IDA, pour alimenter le moteur de développement de l’Afrique.
Un communiqué post-sommet a détaillé l’engagement indéfectible des dirigeants à renforcer la gouvernance, libérer le potentiel du secteur privé pour la création d’emplois, mobiliser les ressources nationales et tenir les promesses en matière de changement climatique. L’accroissement de l’accès à l’énergie et au numérique, ainsi que l’amélioration de la résilience au changement climatique et aux conflits étant également au nombre des priorités. Le gouvernement du Kenya et le Groupe de la Banque mondiale qui organisaient conjointement le sommet, ont chacun souligné le rôle essentiel de l’IDA, le fonds de la Banque mondiale axé sur les personnes les plus défavorisées, et de la communauté mondiale pour soutenir les aspirations de l’Afrique.
L’UrgenCe dU renForCement deS ContrIbUtIonS deS donateUrS
Dr. William Ruto, président de la République du Kenya, a souligné l’urgence du changement pour le continent et son désir de capitaliser sur l’opportunité de ce moment charnière. Défendant avec ardeur le renforcement des contributions des donateurs à l’IDA-21, il a aussi souligné son rôle dans les changements transformateurs en Afrique, et dans le monde entier. « Notre peuple et nous, les dirigeants de l’Afrique, sommes impatients de voir le changement s’opérer et nous voulons transformer le continent en ce moment de formidables opportunités », a-t-il déclaré. Poursuivant son propos, il a indiqué que « l’IDA a été et doit rester un partenaire de développement fiable pour l’Afrique, et nous exhortons les donateurs à renforcer leurs contributions à l’IDA-21 afin qu’ensemble nous puissions avoir un impact transformateur pour une Afrique meilleure, et pour un monde meilleur », a t-il conclu.
Faisant écho à ces propos, Ajay Banga, le président du groupe de la Banque mondiale, a souligné la nécessité d’un soutien mondial indéfectible, en particulier de la part de l’IDA, alors que l’Afrique trace sa voie vers un avenir prospère et progressiste. « Nous sommes unis par une vision commune pour l’avenir de l’Afrique, un continent riche en diversité, en culture et en potentiel, grâce à ses jeunes et à ses ressources naturelles », a-t-il déclaré. Selon lui, « ce sont les ingrédients qui peuvent alimenter notre avenir. L’Association internationale de développement a été un partenaire indéfectible dans le parcours du développement de l’Afrique, et ce sommet symbolise notre engagement collectif à accélérer les progrès. Ce qui exigera davantage de l’IDA, du Groupe de la Banque mondiale, des gouvernements et du secteur privé. », a-t-il ajouté.
bILan deS InterventIonS de L’Ida en 10 anS
Depuis des décennies, l’IDA est un puissant moteur de croissance économique en Afrique. Il favorise le progrès grâce à des subventions et à des prêts très concessionnels, en stimulant les investissements stratégiques dans la création d’une main-d’œuvre qualifiée et en bonne santé et en soutenant les secteurs créateurs d’emplois comme l’agriculture. Les récents efforts visant à simplifier l’accès à son soutien ont encore amélioré son efficacité. L’IDA soutient actuellement 75 pays, dont 39 en Afrique. Plus de 70 % de ses ressources sont destinées au continent, jouant un rôle essentiel dans la réalisation de l’objectif du Groupe de la Banque mondiale de fournir de l’électricité à 250 millions d’Africains d’ici 2030. L’appel à la reconstitution des ressources intervient dans un contexte de difficultés multiples et interdépendantes : pandémies, changement climatique, insécurité alimentaire, fragilité et conflits. L’Afrique regorge pourtant de potentiel avec de vastes ressources naturelles, un ensoleillement abondant et une population jeune qui connaît la croissance la plus rapide au monde. Amplifier le soutien unanime à la vision audacieuse de l’Afrique et exploiter la force de la coalition nouvellement formée peuvent contribuer à assurer un avenir indéniablement radieux au continent. Les dirigeants représentant la coalition de jeunes du monde entier, du secteur privé et de la société civile ont souligné la nécessité d’une solide reconstitution des ressources de l’IDA-21 et se sont engagés à travailler en partenariat.