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1365 milliards Fcfa de contribution en moyenne par an pour le port de Douala

D’après l’étude réalisée par le PAD et l’INS, cette somme représente l’apport du port de Douala-Bonabéri sur
l’économie locale (Douala) et l’économie nationale.

L’Impact du port de Douala-Bonabéri sur l’économie locale et nationale se chiffre en milliards de Fcfa. Une étude réalisée par le Port autonome de Douala (PAD) et l’Institut national de la statistique (INS) montre que les acteurs de la place portuaire du port de Douala-Bonabéri, génèrent une valeur ajoutée brute (VAB) évaluée à 1365 milliards de Fcfa en moyenne par an sur la période 2016-2020. Cette valeur ajoutée est principalement impulsée par les acteurs indirects (fournisseurs de biens et services, entreprises d’import/export, acteurs de la pêche, extraction de sable, restauration, etc.) qui réalisent en moyenne 78% du total par an.

Les acteurs directs (PAD, exploitants de terminaux, auxiliaires de navires, auxiliaires de marchandises) quant-à eux représentent en moyenne 14% de la valeur ajoutée créée par la place portuaire de Douala. Les acteurs directs élargis qui sont les administrations (Douanes, affaires maritimes, services phytosanitaires…) transporteurs (terrestre et ferroviaire), plateforme logistique installées à l’intérieur du Port et dans les pays sans Littoral qui dépendent du Port de Douala, autres services aux navires et aux marchandises (société de gardiennage…) affichent une part moyenne de 7% tandis que les contributions des effets induits et des unités de production informelles sont très modestes, relève ladite étude.

D’après cette étude, la valeur ajoutée brute a connu une croissance régulière passant de 1212,6 milliards en 2016 à 1545,3 milliards de Fcfa en 2019, avant de fléchir à 1316,4 milliards de Fcfa en 2020, principalement en raison des effets néfastes de la Covid-19.

CONTRIBUTION PAR TYPE D’ACTEURS

Pour ce qui est de la part à la création de richesse de la ville de Douala mesurée par son Produit local brut (PLBD), les résultats obtenus montrent que la contribution totale des acteurs de la place portuaire varie entre 12 et 14% au cours de la période 2016-2020, atteignant le pic de 13,6% en 2019. Les acteurs indirects occupent la première place avec une contribution moyenne annuelle de 8,5% à la richesse créée par la ville de Douala. Les acteurs directs viennent ensuite avec une part moyenne d’environ 3% par an et les acteurs directs élargis ont une contribution annuelle moyenne de 1,4% au PLBD. Les activités induites et des unités de production informelles ont une contribution presque nulle au PLBD. « Les acteurs indirects constituent la pièce maîtresse de l’incidence du port de Douala sur l’économie locale. Il s’agit des entités impliquées dans les opérations d’importation de biens destinés soit à l’approvisionnement en inputs, soit à la commercialisation. Compte tenu de la dissémination de ces acteurs sur tout le territoire économique national, l’on a utilisé le poids des transactions effectués dans la ville de Douala (52,8%) pour affiner leurs contributions à l’économie locale », explique-t-on dans le rapport d’étude.

Au niveau de la richesse nationale mesurée par le PIB, la contribution des acteurs de la place portuaire a un poids moyen d’environ 6,2% par an au cours de la période 2016-2020. Elle est également dominée par les acteurs indirects qui ont une part d’environ 4,9% en moyenne annuelle au cours de la période sous revue. Les acteurs directs contribuent en moyenne annuelle pour 0,9% à l’économie nationale et les acteurs directs élargis contribuent pour 0,42% au PIB. Les poids des activités induites et des unités de production informelles sont quasiment nuls au PIB.

RICHESSES CREES PAR LES ACTEURS

Sur un total de 153 acteurs directs, 115 entreprises ont répondu favorablement à l’enquête, soit un taux de réponse de 75%. L’exploitation des informations collectées sur le chiffre d’affaires annuel et les consommations intermédiaires (matières premières ou autres achats pour la production) ont permis d’estimer la richesse créée par les acteurs directs. Cette richesse mesurée par la VAB est passée d’après les résultats de l’étude de 177 milliards en 2016 à 212,6 milliards de Fcfa en 2020, soit une augmentation en moyenne annuelle de 4,7%.

Pour les acteurs directs élargis, à savoir : les fournisseurs de services divers, il se dégage une VAB de 10,6 milliards de Fcfa, les services de transports présentent une VAB de 87,6 milliards de Fcfa. « Dans l’ensemble, les acteurs directs élargis ont généré une valeur ajoutée brute qui passe de 81,9 milliards en 2016 à 105,5 milliards de Fcfa en 2020, soit un accroissement de 6,5% en moyenne par an », résument les enquêteurs.

Concernant les acteurs indirects, les prestations de services divers génèrent une production de 35,3 milliards de Fcfa et une création de richesses de 21,7 milliards de Fcfa en 2019. Pour les opérateurs d’importations de marchandises, les résultats obtenus montrent que la richesse créée par ces opérateurs économiques s’est accrue de 8,7% en moyenne annuelle entre 2016 et 2019, passant ainsi de 945,4 milliards en 2016 pour atteindre 1215,6 milliards en 2019. Cependant, en 2020, elle enregistre une baisse et se chiffre à 988,3 milliards de Fcfa, soit un recul de 18,7% par rapport à 2019, en raison de l’impact négatif de la pandémie de la Covid-19 sur le niveau global des importations du pays.

S’agissant des effets induits, pour l’année 2019, sa valeur ajoutée brute est estimée à 8,6 milliards de Fcfa dont 6,6 milliards de Fcfa générés par les hommes et 2 milliards de Fcfa produits par les femmes. Suivant la catégorie socioprofessionnelle, 19% de la VAB est mobilisée par les cadres supérieurs ; les cadres moyens/techniciens supérieurs génèrent 35% tandis les techniciens/agents de maitrises produisent 26%. « Un fait marquant est la part de la richesse créée par les employés/manoeuvres/ ouvriers non qualifiés qui s’élève à 20% », font savoir les enquêteurs. Selon eux, cette situation pourrait s’expliquer par le fait que, compte tenu de la modestie du salaire moyen versé à cette catégorie de travailleurs, ils développent un engouement pour les activités secondaires dans le but d’accroître leurs revenus et faire face aux dépenses de leurs ménages.

Tableau 1 : Evolution de la richesse créée par les acteurs directs de 2016 à 2020 (en milliards de FCFA)

source :Etude d’impact du port de Douala-Bonabéri sur l’économie locale et nationale, 2021

Tableau 2 : Evolution de la richesse créée par les acteurs directs élargis de 2016 à 2020 (en milliards de FCFA)

source :Etude d’impact du port de Douala-Bonabéri sur l’économie locale et nationale, 2021

Tableau 3 : Evolution de la richesse créée par les importateurs de 2016 à 2020 (en milliards de FCFA)

source :Etude d’impact du port de Douala-Bonabéri sur l’économie locale et nationale, 2021

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