Trois protocoles d’entente d’un montant global de 5 milliards de dollars ont été signés le 17 mai dernier entre le gouvernement gabonais et le consortium d’entreprises turc Ucgen, en vue de la réalisation d’une cimenterie, une aciérie et une unité d’engrais.
Le processus d’industrialisation est véritablement en marche au Gabon. En effet, le consortium d’entreprises turc Ucgen, spécialisé dans le domaine de la construction et de l’installation, représenté par son vice-président, Sabit Salim Edes, a signé le 17 mai dernier à Libreville, trois protocoles d’entente avec le gouvernement gabonais représenté par le ministre de l’Industrie, François Mbongo Rafemo Bourdette.
L’accord d’un montant global de 5 milliards de dollars (3023,7 milliards de Fcfa), vise la construction de trois usines au Gabon. «Avec cette première phase de signature de protocole d’accord, nous allons nous préparer à construire trois installations (…) L’accord vient confirmer la volonté du consortium turc d’accompagner le Gabon dans son élan d’industrialisation », a laissé entendre Sabit Salim Edes. En détail, le premier projet porte sur la construction d’une cimenterie qui aura une capacité de production de 1,2 million tonnes par an. Laquelle production sera supérieure à celle de la société Ciments de l’Afrique (Cimaf Gabon), filiale locale du groupe marocain Ciments de l’Atlas (Cimat) qui produit actuellement 850.000 tonnes de ciment dans le pays. Le second projet vise la réalisation d’une aciérie d’une capacité de production annuelle de 180.000 tonnes. Les fers à béton et autres issus de cette installation permettront de combler le déficit local et à minimiser les coûts des matériaux de construction qui restent très élevé au Gabon. Enfin, la troisième usine à construire dans le cadre de ce partenariat turco-gabonais permettra de produire des engrais. Sa capacité de production est estimée à 300.000 tonnes par année. Sa mise en œuvre permettra alors de rendre disponibles les engrais, de booster la production agricole et par conséquent, réduire la dépendance alimentaire du Gabon vis-à-vis de l’extérieur.
Rappelons que le Groupe Ucgen est arrivé au Gabon dans l’optique de proposer son expertise dans le financement de 16 projets dans des secteurs d’activités divers, avec des délais de réalisations courts compris entre 8 mois à 3 ans maximum. Après une dizaine de jours d’examen, le gouvernement local a finalement jeté son dévolu sur les trois projets évoqués plus haut. Ainsi, après cette première phase, «la prochaine étape consiste à poursuivre les discussions avec notre partenaire afin de concrétiser ces trois projets, créer de l’emploi pour les Gabonais et améliorer la chaine de valeur tel que prôné par le président de la Transition», a fait savoir le ministre François Mbongo Rafemo Bourdette.