Ils ont été fixés par Henri-Claude Oyima, son président au cours d’un échange avec la presse.
Avec un bilan de plus de 5300 milliards de Fcfa au 31 décembre 2023, le groupe Bgfibank a largement dépassé l’objectif de 5000 milliards de Fcfa initialement fixé pour 2025. Une situation qui pousse son top management à revoir les objectifs à la hausse. Il l’a indiqué au cours d’un échange avec la presse au lendemain de la tenue du Conseil d’administration de sa filiale du Cameroun le 15 mai dernier, au cours duquel il a été désigné président dudit conseil (PCA) en remplacement de l’assureur Richard Lowe. « Lors de la mise en place en 2020 du plan stratégique Dynamique 2025, nous avions initialement fixé un objectif de total de bilan à 5000 milliards de Fcfa pour 2025. À notre grande satisfaction, il a été dépassé dès le 31 décembre 2023, avec un bilan atteignant 5300 milliards de Fcfa. En conséquence, nous avons revu cet objectif à la hausse ; le nouveau but est désormais de parvenir à un total de bilan de 6000 milliards de Fcfa. En outre, nous visons maintenant un résultat net supérieur à 150 milliards de Fcfa, alors que l’objectif initial était de moins de 100 milliards. Ces nouvelles orientations ont été communiquées à nos collaborateurs », explique-t-il.
LeS grANDS AxeS Du PLAN StrAtégique De BgFiBANk
Conformément à la stratégie d’entreprise du groupe Bgfi Holding adoptée le 17 décembre 2020 par son Conseil d’administration, la démarche qualité s’impose comme un véritable outil au service de la satisfaction du client. Cela passe par l’amélioration et l’optimisation permanentes de l’organisation. Selon cette logique, le projet sus évoqué vise la croissance dans les 5 piliers qui en constituent les fondements à savoir : assurer le développement du groupe, la maîtrise des risques, le renforcement de la gouvernance, la garantie des ressources et la transformation du capital humain. Depuis janvier 2021, Bgfi dit avoir mis le cap sur ce nouveau projet qui doit conduire vers le renforcement de la croissance et la rentabilité de son groupe. En quête de performance, la conjonction de ces piliers favoriserait l’optimisation des ratios clés de la gestion prudentielle que sont la solvabilité, la rentabilité, la productivité et le coût du risque. Il s’agit notamment du défi règlementaire, celui de la technologie et de la concurrence, de la courbe des taux et la dé- gradation des marges, de l’image, de la fiabilité et de la sécurité, et de l’efficience de l’organisation, de la gouvernance et de la taille du groupe.
LeS PerSPectiveS
Par ailleurs, la banque entend saisir les opportunités créées par le départ de certaines concurrentes à l’instar de Société Générale. Henri-Claude Oyima met en avant, les volumes de financement fournis actuellement aux États et aux entreprises. « Au sein du groupe Bgfibank, nous observons attentivement le retrait de ces banques du continent. Nous saisissons progressivement les opportunités créées par leur départ. À titre d’exemple, au Congo, nous avons déjà entamé des démarches pour reprendre la filiale de Société Générale. Nous attendons actuellement les autorisations de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) pour finaliser ces opérations, bien que les accords soient déjà en place », explique-t-il. Poursuivant son propos, le groupe explore également d’autres opportunités dans ses pôles de croissance. « Notre stratégie inclut à la fois des acquisitions et des expansions internes, selon les opportunités du marché. Donc rassurez-vous, il n’y aura pas de désert parce que certains s’en vont. Il y aura de la complémentarité et des places pour les banques africaines », rassure-t-il.