Richard Evina Obam, son directeur général multiplie des rencontres avec les responsables des banques et entreprises publiques et parapubliques à cet effet.
La direction générale de la Caisse des dépôts et consignations du Cameroun (Cdec) multiplie des rencontres de clarification à l’approche de l’échéance du 31 mai 2024 fixée pour le transfert des fonds et valeurs dévolus à cette structure étatique en charge de la gestion de ce type de ressources. Le 28 mai courant, Richard Evina Obam, son directeur général a rencontré les responsables des entreprises publiques et parapubliques à Yaoundé à cet effet. L’objectif de cette rencontre de haut niveau est d’éviter tout risque sur le système bancaire dans le processus de transfert de ces fonds. Pour l’expert financier Georges Meka Abessolo, les fonds qui seront transférés à la Cdec pourraient être investis dans des filières moins prisées par les banques. Aussi, l’opération de transfert desdits fonds en lui même, n’aura certainement pas d’incidences majeures sur les banques qui ont eu du temps pour se préparer. Du côté de la Cdec, on dit avoir opté pour la démarche participative dans le cadre de son opérationnalisation. C’est d’ailleurs la raison d’être des séances de travail sus évoquées entre cette institution et les responsables des banques et établissements publiques et parapubliques. C’est l’occasion pour Richard Evina Obam de leur rappeler l’échéance, tout en précisant les modalités de transfert des fonds dévolus à la Cdec conformément au décret du Premier ministre signé le 1er décembre 2023 à cet effet pour «être au même niveau de compréhension, pour une bonne appropriation de ce décret et surtout faire le point sur les préalables effectués de part et d’autre entre la Cdec et les banques, pour que la date du 31 mai 2024 soit respectée et que les fonds et valeurs dévolus à la Cdec soient effectivement transférés », a-t-il indiqué. C’était aussi le cadre d’une concertation sur le partenariat futur entre l’instrument et lesdites banques, apprend-t-on. Plusieurs structures bancaires et de finance se sont déjà pliées à cette exigence.
La PrESSioN moNtE au NivEau DES baNquES
Entretemps, la pression monte dans les rangs de ces institutions. Par voie de communiqués, elles invitent leurs clients particuliers, institutionnels et entreprises, titulaires de comptes inactifs à les réactiver de toute urgence pour qu’ils ne soient transférer à la Cdec dorénavant chargée de leur gestion. Une exigence en application des dispositions de la loi du 14 avril 2008 régissant les dépôts et consignations et du décret signé le 1er décembre 2023 par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, lequel fixe les modalités de transfert des fonds et valeurs dévolus à la Cdec. Dans un communiqué publié le 28 mai dernier, Jean Paul Missi, le directeur général du Crédit foncier du Cameroun (CFC) invite toute personne titulaire d’un compte, mandataire ou ayant droit dans les livres de son institution, et n’ayant effectué aucun retrait ou versement depuis plus de 3 ans, à se présenter à une de ses agences avant ce jour (30 mai 2024) pour procéder à sa réactivation ou pour toute information complémentaire. « A défaut de la réactivation de ceux de ses comptes d’épargne inactifs depuis plus de 8 ans, le Crédit foncier du Cameroun sera dans l’obligation de les déclarer, clôturer et transférer leur solde à la Cdec à compter du 31 mai 2024 », prévient-il.
Cette sortie intervient après celle de la Banque internationale pour le commerce et l’épargne du Cameroun (Bicec) quelques jours plus tôt. « Les soldes des comptes chèques et des comptes d’épargnes n’ayant pas enregistré d’opérations depuis plus de douze mois seront déclarés à la Caisse des dépôts et consignations (Cdec), tandis que les soldes des comptes chèques ayant observé une période d’inactivité de plus de 6 ans et de plus de 8 ans concernant les soldes des comptes d’épargne seront purement et simplement transférés », indiquait-elle. Banque Atlantique Cameroun (Bacm) s’inscrit également dans cette mouvance. Elle qui est déjà liée à la Cdec par un partenariat et fait office d’ établissements de crédit ayant coopéré avec cette institution. Afriland First Bank pour sa part, donne quelques astuces à ses clients titulaires de comptes inactifs pour les réactiver. Dans un communiqué, elle leur recommande soit d’effectuer un dépôt ou retrait d’argent, un virement ou un paiement par carte bancaire.
