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INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : La BAD veut former 30000 fonctionnaires

Un partenariat a été signé entre l’institution financière panafricaine et le géant de la technologie Intel dans le but de doter les Africains de compétences en la matière.

L’intelligence artificielle (IA) est de plus en plus sollicitée par les acteurs de la société de tous les domaines d’activités. En Afrique, cette science pique la curiosité de nombreux gouvernements. Surtout que les recherches montrent que cette technologie a le potentiel de contribuer à hauteur de 15.700 milliards de Dollars à l’économie mondiale d’ici 2030, dont 1 200 milliards de Dollars pourraient être générés en Afrique, ce qui représente une augmentation de 5,6% du Produit intérieur brut du continent d’ici 2030.

Dans l’optique d’outiller les Africains et plus particulièrement les employés du public sur l’IA, la Banque africaine de développement (BAD) et le géant de la technologie Intel, ont formalisé leur coopération pour transformer l’écosystème numérique africain. Le partenariat vise à doter trois millions d’Africains et 30.000 fonctionnaires de compétences en matière d’IA.

Cet accord signé lors des récentes Assemblées annuelles de la BAD à Nairobi au Kenya, va contribuer à la création d’une masse critique d’Africains maîtrisant les compétences de la quatrième révolution industrielle, afin d’accélérer la croissance et la productivité et de positionner les Africains comme contributeurs, et non comme simples consommateurs, de cette révolution industrielle. « La formation permettra de relever les défis socio-économiques et de stimuler la productivité dans des secteurs clés pour la croissance tels que l’agriculture, la santé et l’éducation, perturbant ainsi les cycles de croissance traditionnels », nous fait-on savoir.

En sa qualité de directeur des Affaires gouvernementales pour l’Afrique et liaison IGA CTO d’Intel, Bienvenu Agbokponto Soglo a déclaré : « Intel se réjouit de poursuivre sa collaboration avec les gouvernements africains pour rendre les technologies avancées telles que l’IA accessibles à tous, en faisant tomber les barrières liées à la géographie, au genre et à l’ethnicité, et en permettant une participation généralisée à l’économie numérique ».

S’exprimant sur l’importance des nouvelles technologies sur l’Afrique, le Directeur par intérim du Développement industriel et commercial à la BAD, Ousmane Fall, a mentionné : « Avec les progrès de la technologie numérique, notre monde évolue rapidement, tout comme notre jeunesse, qui devrait atteindre 830 millions d’individus d’ici à 2050. Pour développer des compétences à grande échelle et à la vitesse nécessaire, nous avons besoin de la coopération de tous ». A l’en croire, la banque se réjouit de cette collaboration avec Intel. « Ensemble nous allons travailler à la réalisation de cet engagement commun. Ensemble, nous façonnons l’avenir numérique de l’Afrique et nous autonomisons notre jeunesse ».

La numérisation de l’Afrique présente de nombreux défis. L’un des défis majeurs de la gouvernance numérique en Afrique est la faible pénétration d’Internet et des technologies numériques dans les zones rurales et les communautés marginalisées. D’après les experts, cela limite leur capacité à accéder à l’information et à participer aux processus de gouvernance en ligne.

« Parmi les 1,6 milliard de personnes qui ne sont pas connectées, l’Afrique est véritablement l’une des plus grandes zones où les populations ne sont pas connectées. Si vous n’êtes pas connecté, vous ne pouvez même pas parler d’IA. Nous avons besoin d’infrastructures, nous avons besoin d’investissements dans l’énergie qui vont de pair avec l’infrastructure informatique », avait déclaré Claver Gatete, Secrétaire exécutif de le CEA, lors d’une table ronde intitulée : « Favoriser la prospérité grâce aux politiques d’intelligence artificielle en Afrique », en marge de la 56ème session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (COM), de la Commission économique pour l’Afrique.

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