C’était à la faveur de la toute première session du Comité de pilotage du projet d’appui à la gouvernance financière (Cpagfi) tenue le 14 juin 2024 à Yaoundé.
La troisième phase du projet d’appui à la gouvernance financière (Pagfi) a effectivement été lancée le 14 juin 2024, au cours d’une session du Comité de pilotage (Copil) présidée par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Une session qui a été marquée par l’installation des nouveaux membres de cette instance, et qui a également permis d’adopter le plan de travail annuel budgétisé pour l’année 2024. Lors de cette session, le ministre des Finances a reprécisé les spécificités de cette troisième phase financée à hauteur de 4,4 milliards de Fcfa. «Cette troisième phase du projet étend son périmètre d’intervention. En plus de l’Etat centrale, les établissements publics et les Collectivités territoriales décentralisées seront également accompagnés dans l’amélioration de l’information budgétaire et comptable. Par ailleurs, s’ajoutent les thématiques nouvelles et particulièrement stratégiques qui portent sur le renforcement de la maitrise des risques budgétaires liés aux entreprises publiques », a indiqué Louis Paul Motaze.
Au moment où cette troisième phase entre scène, il convient de rappeler les résultats enregistrés au cours de la phase 2 de ce programme financé par l’Agence française de développement (AFD). Il s’agit notamment de la mise en place du compte unique du trésor, l’arrimage du trésor à la monétique, le basculement à la comptabilité patrimoniale ainsi qu’à la production du compte général de l’Etat. « Ce projet a également permis l’enrichissement de notre réglementation dans le domaine de référence pour une meilleure implémentation du cadre juridique issu de la transposition des directives Cemac d’une part, et de loi portant code générale des Collectivités territoriales décentralisées de décembre 2019 d’autre part », a ajouté le Minfi.
En rappel, le Pagfi a pour objectif de contribuer au renforcement de l’environnement institutionnel et organisationnel de la gestion des finances publiques, à travers la mobilisation accrue des recettes fiscales et la promotion de l’efficacité de la dépense publique. De manière spécifique, il est question d’améliorer la mobilisation et la sécurisation des recettes fiscales, de limiter les risques budgétaires à travers le contrôle et la maitrise de l’exécution budgétaire, de systématiser les pratiques en matière d’audits et de vérifications internes et externes, et de lutter contre la corruption et les flux financiers illicites.