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LOI DES FINANCES RETIFICATIVE : Le Budget 2024 en hausse de 533 milliards de Fcfa grâce aux emprunts

D’après l’ordonnance du président de la République du 20 juin dernier, il passe de 6740 milliards de Fcfa, à 7278,1 milliards de Fcfa.

Pour l’exercice 2024, le budget de l’Etat passe de 6 740 milliards de Fcfa tel que contenu dans la loi du 19 décembre 2023 portant loi de Finances de l’exercice en cours, à 7278,1 milliards de Fcfa. C’est ce qu’indique l’ordonnance du président de la République, Paul Biya, signée le 20 juin 2024 modifiant la loi de Finances susmentionnée. Il connaît ainsi une augmentation de 533 milliards de Fcfa en valeur absolue et 8% en valeur relative par rapport au budget initial.

DeS eMPrUNTS eN AUgMeNTATioN De 488 MiLLiArDS De FcFA

A la lecture du document de 45 pages consulté par LFA, cette hausse budgétaire est consécutive à celle des emprunts et autres financements en augmentation de 488 milliards de Fcfa. L’ordonnance présidentielle les projette désormais à 1977,4 milliards de Fcfa contre 1489,4 milliards de Fcfa du budget initial. Un chiffre qui se rapprochement des 1862 milliards de Fcfa de 2023. Le fait marquant de ce texte est que le Cameroun va privilégier la piste des emprunts programmes multilatéraux et les autres emprunts initiaux auprès des organismes privés extérieurs réduisant ainsi ses souscriptions sur le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) par exemple. Dans le premier cas, les emprunts programmes multilatéraux passent de 125,9 milliards de Fcfa dans le budget initial, à 365,9 milliards de Fcfa, soit un bond de 240 milliards de Fcfa en plus. Pour ce qui concerne les autres emprunts initiaux auprès des organismes privés extérieurs qui n’étaient pas budgétisés dans la loi de Finance initiale (LFI), ils sont dorénavant fixés à 467 milliards de Fcfa.

Entretemps, le Trésor public va réduire de 95 milliards de Fcfa les emprunts , des Obligation du Trésor assimilables (OTA) qui passent de 375 milliards de Fcfa dans la LFI, à 280 milliards de Fcfa. A côté, les emprunts projets multilatéraux diminuent de 48,8 milliards de Fcfa pour se situer à 308,5 milliards de Fcfa, idem pour les emprunts projets auprès des gouvernements affiliés au club de Paris qui sont en baisse de 1,4 milliard de Fcfa pour se fixer à 8,9 milliards de Fcfa contre 10,3 milliards de Fcfa dans la LFI. Dans la même veine, les emprunts projets auprès des gouvernements non affiliés au Club de Paris régressent de 42,9 milliards de Fcfa pour se situer à 271,1 milliards de Fcfa. Il en est de même pour les emprunts projets auprès des organismes privés extérieurs qui ont été soustraits de 30,7 milliards de Fcfa pour se projeter à 194,5 milliards de Fcfa.

LeS chArgeS FiNANcièreS De LA DeTTe eN hAUSSe De 480 MiLLiArDS De FcFA

L’autre fait marquant de l’ordonnance portant sur la modification de la loi de Finance 2024 initiale, a trait à l’augmentation des charges financières de la dette d’un montant de 480 milliards de Fcfa. Initialement projetées à 1688,3 milliards de Fcfa, elles le sont désormais à 2168,3 milliards de Fcfa d’après le document sus évoqué. Cette hausse est consécutive aux autres emprunts initiaux auprès des institutions et administrations qui passent de 496,4 milliards de Fcfa dans la LFI à 976,4 milliards de Fcfa. Toute chose qui impacte les dépenses courantes de l’Etat portées dorénavant à 5608,4 milliards de Fcfa contre 5027,4 milliards de Fcfa dans la LFI, soit un accroissement de 581 milliards de Fcfa. Sur un tout autre plan, les charges de personnel augmentent de 59,5 milliards de Fcfa, idem pour les transferts en hausse de 123 milliards de Fcfa, tandis que les dépenses de biens et services baissent de 81,5 milliards de Fcfa, tout comme les dépenses en capital qui diminuent de 48 milliards de Fcfa pour se situer à 1604 milliards de Fcfa.

LeS receTTeS FiScALeS eN AUgMeNTATioN

Les recettes fiscales passent dorénavant à 4203 milliards de Fcfa contre 4168,1 milliards de Fcfa, soit un accroissement de 34,9 milliards de Fcfa. Plus précisément, les recettes à générer par l’impôt sur le revenu, les bénéfices et gains en capital, ainsi que ceux sur le commerce extérieur et les transactions internationales, sans oublier les autres taxes et impôts sur les biens et services, ont été revus à la hausse. En outre, les dons, fonds de concours et legs augmentent de 7 milliards de Fcfa pour se situer à 103,8 milliards de Fcfa contre 96,8 milliards de Fcfa dans le budget initial. C’est également le cas pour les autres recettes à l’instar des revenus de la propriété et du domaine de l’Etat autre que les intérêts entre autres. Elles passent de 867,1 milliards de Fcfa à 870,2 milliards de Fcfa.

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LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

6871,7 milliards de F CFA
C’est l’encours des titres publics franchit en juin 2024 dans la Cemac, selon la Beac.

1 500 milliards de F CFA
C’est l’encours de dépôt enregistré par Afriland First Bank en 2023, selon la banque.

832 milliards de F CFA
C’est le total bilan de CCA Bank à fin septembre 2024, selon le président du conseil d’administration de la banque.

321 milliards de F CFA
C’est le montant des recettes non-fiscales collectées par le Cameroun en 2023, selon le ministère des Finances.

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