Une session de vulgarisation sur les opportunités de financement a été organisée le 20 juin 2024 à Pointe-Noire à l’initiative d’Unicongo.
Le Double Tree by Hilton hôtel de Pointe-Noire a servi de cadre le 20 juin 2024, à la session de vulgarisation des opportunités de financement qu’offre le marché financier régional aux entreprises membres de l’Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo). Face à la difficulté de l’accès au crédit bancaire, le marché boursier se présente comme l’alternative la plus efficace aux entreprises selon les experts. Mais, il va de soi que ce privilège est subordonné au respect d’un certain nombre de critères. D’où la portée de la démarche initiée par Louis Banga Ntolo, le directeur général de la Bvmac, avec le soutien du patronat congolais. Elle a permis d’édifier les entreprises présentes sur les critères d’éligibilité au marché financier notamment en ce qui concerne les aspects liés à la gouvernance, à la qualité de l’information financière, de la performance entre autres. Les participants ont également été renseignés sur les mécanismes d’introduction en bourse, les émissions obligataires…L’autre visée de cette rencontre est la mise en relation les entreprises avec les différents acteurs de cet écosystème, en vue de leur mise à niveau, principalement pour celles désireuses de se lancer dans des appels publics à l’épargne (APE).
quAtRe eNtRePRISeS CoNGoLAISeS Aux PoRteS De LA BvMAC
C’était aussi l’occasion pour la Bvmac de renforcer les capacités les entreprises congolaises désignées par l’Etat pour être cotées à la bourse sous régionale. La première sur la liste est Congo Télécom dont l’ambition est devenir le premier opérateur, et le premier acteur du secteur du numérique dans le pays grâce à une multitude de services aux professionnels. Grâce au plan stratégique « Transform », l’entreprise compte lever des fonds auprès de ses partenaires et des investisseurs de la Cemac. De son côté, la Congolaise des eaux (Lcde) entend s’appuyer sur le marché financier pour mobiliser davantage de ressources en vue de son développement et l’extension de son réseau.
Les deux autres candidats qui frappent à la porte de la Bvmac sont Énergie électrique du Congo (E2C), entreprise publique du secteur qui contrôle 30% de la production nationale et Centrale électrique du Congo (CEC), producteur indépendant qui assure 70% de l’offre. Pour les deux concurrents, l’accès à la bourse sous régionale est une opportunité de mobiliser des ressources nécessaires pour financer le plan de développement. CEC ambitionne ainsi de porter sa capacité installée de 487 MW actuelle à 900 MW en 2027.
uNe StRAtéGIe De PRoMotIoN DeS INStRuMeNtS FINANCIeRS
L’organisation d’une telle initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie de promotion des instruments financiers et de renforcement de l’intégration financière régionale mise sur pied par la Cosumaf. A cet effet, elle assume la mission de sensibiliser, d’accompagner et d’expliquer les opportunités offertes par les marchés financiers aux entreprises et autres acteurs publics et privés qui souhaitent participer au développement économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac). Le Congo entend tirer profit de l’initiative qui a eu l’approbation de tous les chefs d’État de la sous-région. Le marché financier de la Cemac est perçu comme une alternative de financement pour le tissu économique des États membres de la Cemac. « La bourse est donc une plateforme par excellence pour rentabiliser vos actifs, et surtout améliorer votre gestion pour vous positionner en confiance sur le marché international », explique un expert de la bourse. Raison pour laquelle une attention particulière a été accordée à l’écoute des difficultés ou des doutes, voire des ambitions futures de chacune des entreprises présentes.