Ce financement a été annoncé au cours d’une rencontre tenue le 27 juin 2024 entre le ministre des Travaux publics et une mission de cette institution financière internationale conduite par le chef de la division Infrastructures.
Le projet de reconstruction de la route Ngaoundéré-Garoua se concrétise peu à peu. Au cours d’une rencontre tenue le 27 juin 2024 entre le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi et une mission de la Banque africaine de développement (BAD) conduite par le chef de la division Infrastructures, Joseph Nguessan, cette institution financière internationale a marqué son accord pour débloquer la somme de 330 millions d’euros, soit 218 milliards de Fcfa pour le financement de cet important projet. Les responsables de l’institution financière panafricaine précisent que le dossier doit être finalisé à la fin du mois de juillet 2024, afin être présenté aux instances compétentes de la banque en novembre 2024. « Le partenaire technique et financier a donné son accord pour les acquisitions anticipées et pour cela, les appels d’offres pour le recrutement des bureaux d’études et entreprises seront lancés le plus tôt possible », indique la note d’information de la cellule de communication du Mintp dont LFA a obtenu copie.
Le projet comprend trois composantes, notamment la reconstruction de la route Ngaoundéré-Garoua longue de 240,85 km et les activités connexes dont l’amé- nagement de 15 km de voiries urbaines dans les villes et localités de Ngaoundéré, Mbé, Gamba, Gouna et Ngong, le renforcement des performances opérationnelles des acteurs du sous-secteur routierset l’appui à l’émergence d’un secteur privé compétitif dans les deux régions impactées par le projet.
Dans le cadre de la première composante, notamment la reconstruction du linéaire Ngaoundéré-Garoua, il est prévu l’aménagement d’infrastructures socio-économiques, la réhabilitation des routes de désenclavement des bassins agricoles, des appuis au secteur privé et des aménagements au bénéfice de l’Université de Ngaoundéré entre autres. Intitulée « Infrastructures résilientes », elle prend en compte la reconstruction de la section Ngaoundéré-pont Sala (128,9 km), y compris la construction de trois échangeurs (aux PK 1+187, PK 13+348 et PK 67+117), la station de pesage à Manwi, la mise en œuvre du Pges ainsi que les activités de reboisement le long de la route, la reconstruction de la section pont Sala-pont sur la Bénoué (111,95 km) ainsi que la construction d’un poste de péage dans le village Ouro-Donka, pour ce qui est des travaux routiers.
Les activités connexes du projet concernent l’aménagement de 15 kilomètres de voiries urbaines dans les villes/localités de Ngaoundéré, Mbé, Gamba, Gouna et Ngong, la réhabilitation des routes de désenclavement du bassin agropastoral de Poli (section carrefour Poli-Poli), la réhabilitation des routes de désenclavement des bassins cotonniers dans la région de l’Adamaoua, des aménagements au profit de l’Université de Ngaoundéré, la construction des infrastructures socioéconomiques pour les femmes et les jeunes dans les départements de la Vina, du Faro, du MayoRey et de la Bénoué, l’appui à la mise en œuvre du Plan de Gestion Biodiversité à travers une convention d’assistance technique avec l’Uicn (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et la construction et l’équipement de deux centres de collecte et de commercialisation au profit des jeunes et des femmes entre autres.
La seconde composante quant à elle est liée au renforcement des performances opérationnelles des acteurs du sous-secteur routiers avec en prime, l’élaboration d’un catalogue de dimensionnement des structures de chaussées résilientes face aux effets du changement climatique au Cameroun, l’évaluation technique institutionnelle et du modèle financier Labogenie ainsi que du cadre règlementaire d’exercice des missions géotechniques au Cameroun, l’audit technique, organisationnel et du patrimoine du Matgenie, l’acquisition pour le compte du ministère des Transports, des radars embarqués pour le contrôle de la vitesse, la mise en place d’un système d’information géographique sur la sécurité routière, la formation des populations riveraines aux gestes de premiers secours, la construction et l’équipement de deux stations météorologique à Gamba et à l’entrée de la ville de Garoua et l’appui à l’émergence d’un secteur privé compétitif entre autres. La troisième composante enfin concerne la gestion du projet et la mise en œuvre du plan d’action à la réinstallation des riverains, prenant en compte les indemnisations.