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COMPTABILITÉ ET PERFORMANCES : Les EMF plus soucieux du cadre de travail des comptables

Pour les techniciens, l’informatisation de la comptabilité favorise une meilleure visibilité pour mieux apprécier le risque financier.

L ’informatisation a fait évoluer de manière très importante la fonction comptable. Le service comptable dans certaines entreprises, notamment les Etablissements de microfinance (EMF) ne sont plus seulement remplis de paperasse. « Les choses évoluent chaque année, on a affaire à de nouveaux logiciels et l’entreprise nous dote également des machines et outils plus performants et plus rapides », relève Samuel T., chef comptable dans un EMF de la ville de Douala. En effet, le système comptable est devenu une pièce maîtresse du système d’information de l’entreprise. Il assure en effet un rôle fédérateur en garantissant la cohérence des informations de gestion à usage interne et externe, et son efficacité dépend aujourd’hui de la performance de ses applications informatiques.

Pour les techniciens du digital, l’informatisation de la comptabilité favorise une meilleure visibilité pour mieux apprécier le risque financier. Car grâce au système de gestion comptable et financière, le comptable peut effectuer de manière autonome et souple, toutes les extractions qui lui permettront de cibler ou d’approfondir ses contrôles. « La digitalisation est aujourd’hui incontournable pour une entreprise ou n’importe quel type d’organisation à l’instar des EMF. En effet, elle s’applique à tous les domaines et assure une optimisation de temps et d’argent en automatisant des tâches de plus en plus complexes surtout dans le service de comptabilité », indique Daniel Ambassa, informaticien. Ce dernier travaille avec les EMF et est en étroite collaboration avec les comptables.

Comptable à la Financière d’épargne et du crédit (Finec), Janvier Kenfack, nous rassure sur son métier et les changements autour. « Avec l’informatisation de la comptabilité de nos jours, ça nous a limité le traitement manuel, notamment la saisie dans le journal comptable, l’édition des états tels que le bilan, le compte des résultats et la balance des comptes, donc avec l’informatisation de ces fichiers le travail devient de plus en plus allégé… », se réjouit-il. L’EMF pour lequel il travaille a d’ailleurs mis en place des dispositions nécessaires pour faciliter son travail.

Au fil des temps, le travail du comptable dans les entreprises a également évolué. Aujourd’hui, le comptable ne réalise plus seulement des tâches de saisie et des travaux répétitifs. Il devra communiquer les informations aux interlocuteurs internes et externes de l’entreprise. Il devra en outre proposer désormais des analyses qui aideront des chefs d’entreprises à prendre des décisions. En effet, les logiciels ne remplaceront absolument pas les analyses et les conclusions effectuées par les comptables et notamment lors de la phase de prise de connaissance ou de diagnostic général.

« L’informatisation a permis de faire évoluer la nature des tâches : le comptable pourra approfondir les contrôles et d’améliorer la gestion de l’entreprise. La répartition des tâches comptables n’est plus la même grâce à l’informatisation. Selon la taille de l’entreprise, nous pourrons avoir une comptabilité autonome, une comptabilité semi-intégrée ou une comptabilité intégrée. Le comptable aura plus de responsabilités grâce aux conseils qu’il pourra apporter aux différents interlocuteurs de l’entreprise et effectuer des analyses plus précises », indiquent certains experts.

Digitaliser le service comptable de l’EMF, implique également de mettre l’accent sur la sécurité.« Une cyberattaque pourrait impacter profondément une EMF pendant des mois ou des années en seulement quelques minutes par des fraudes et vols de données. Les dispositions que doivent prendre les EMF pour contourner les attaques cybernétiques sont : Intégrer la sécurité dans la gouvernance des données ; Sensibiliser et éduquer les utilisateurs ; Investir dans une plateforme de données avec des capacités de sécurité », explique pour sa part l’expert Daniel Ambassa.

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