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INDUSTRIES EXTRACTIVES : Un Comité stratégique pour évaluer le potentiel minier du Cameroun

Ce dispositif mis en place suite à une décision prise le 1er juillet 2024 par le ministre par intérim des Mines, de l’industrie et du développement technologique, permettra de produire un document statistique sur le pourcentage de chaque minerai.

Ça bouge dans le secteur minier au Cameroun! Le pays veut désormais avoir une idée sur le potentiel dont dispose son sous-sol. Une décision du ministre par intérim des Mines, de l’industrie et du développement technologique, signée le 1er juillet 2024, est venue en effet créer un Comité stratégique d’évaluation du potentiel minier au Cameroun. Constitué d’ingénieurs des mines et de la géologie, des juristes, des économistes, et des statisticiens, cet instrument aura pour mission de faire une étude comparative afin de produire un document statistique sur le pourcentage de chaque minerai, d’élaborer une base de données sur le potentiel minier et les projets miniers, afin de ressortir le ranking du Cameroun sur le continent africain ainsi que l’impact de la législation mise en place.

Ce dispositif intervient quelques mois après l’adoption de la loi portant Code minier porteuse de plusieurs réformes. Par exemple, selon l’article 25, l’Etat prélève un impôt synthétique minier libératoire de 25% de la production brute de chaque site dans le cadre de l’exploitation artisanale semi-mécanisée des substances minérales. De plus, le texte réserve la gestion des activités d’exploitation artisanale aux collectivités territoriales décentralisées. L’arrivé de ce comité intervient également trois mois après une nouvelle suspension du Cameroun (après celle de 2021) de l’Initiative pour la transparence dans le secteur des industries extractives (Itie). Ce qui pourrait être interprété comme une démarche des pouvoirs publics à réintégrer en 2027 cette association internationale dont il est membre depuis 2005.

L’entrée en scène de cet outil permettra certainement à l’Etat d’avoir une meilleure visibilité du secteur minier afin de capter plus de recettes, surtout dans un contexte où, au moins 12 projets sont programmés d’ici à 2027. Dans la foulée, l’on peut citer : les travaux de la mine de Colomine à l’Est du pays au potentiel de 485 000 tonnes pour une production annuelle de 500 kg. D’autres projets sont également dans le pipe parmi lesquels, l’exploitation du minerai de bauxite de Minim Martap (région de l’Adamaoua) et de l’or de Bibemi, le rutile d’Akonolinga dans le Centre ou encore les projets de fer de Nkout et de Ngovayang.

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