Les dépenses budgétaires de l’États ont projetées à 5 702,4 milliards de Fcfa en 2025 ; soit une augmentation de 422,1 milliards en valeur absolue et 8,0% en valeur relative par rapport à 2024. Entre 2026 et 2027, ces dépenses se situeraient à 6 092,2 milliards en moyenne, en augmentation de 389,9 milliards (+6,8%) par rapport à 2025. De manière détaillée, les dépenses de personnel augmentent de 175,5 milliards (+11,8%) passant de 1 487,8 milliards en 2024 à 1 663,4 milliards 2025. Cette forte augmentation vise à prendre en compte l’apurement de la dette salariale et les effets de l’actualisation des carrières des agents publics dans le système intégré Sigipes 2 qui entrera en fonction en 2025. Entre 2026 et 2027, ces dépenses s’établiraient à 1 771,2 milliards en moyenne, soit une augmentation de 107,9 milliards (+6,5%) par rapport à 2025.
LeS dépenSeS de BienS et ServiceS en hAUSSe de 8,5% en 2025
Les dépenses de biens et services quant à elles, passent de 919,5 milliards en 2024 à 997,5 milliards en 2025 soit une augmentation de 78,0 milliards en valeur absolue et de 8,5 % en valeur relative. Cette augmentation vise notamment à renforcer la dotation dédiée aux dépenses sécuritaires ainsi qu’à prendre en compte les dépenses destinées à la préparation et à l’organisation des élections en 2025. Les dépenses de biens services sont projetées à 1002,2 milliards en moyenne entre 2026 et 2027, en hausse de 4,7 milliards (0,5%) par rapport à 2025. D’autre part, les transferts et subventions passent de 1 156,4 milliards en 2024 à 1 034,7 milliards en 2025 soit une diminution de 121,7 milliards (-10,5%). Cette baisse tient à celle de la provision dédiée au soutien des prix des carburants à la pompe qui passe de 263,3 milliards en 2024 à 80 milliards en 2025, en raison de la baisse des cours mondiaux du pétrole. L’ampleur de cette baisse a été atténuée par la constitution d’une provision de 50 milliards au titre des loyers des PPP. Les provisions dédiées respectivement à la subvention du gaz et à la prise en charges des manques à gagner tarifaires sur le prix de l’électricité ont été maintenues à leur niveau de 2024, respectivement à 20 milliards et 110 milliards. Entre 2026 et 2027, les dépenses de transferts s’établiraient en moyenne à 1 033,5 milliards, en diminution de 1,2 milliards (- 0,1%).
AUgmentAtion deS dépenSeS en cApitAL de +18,5% entre 2024 et 2025
Entretemps, les dépenses en capital augmentent de 257,2 milliards (+18,5%) entre 2024 et 2025 passant de 1 394,1 milliards à 1 651,4 milliards. En particulier, les dé- penses en capital sur ressources propres augmentent de 206,2 milliards (+30,1%), et celles sur financement extérieur de 51,1 milliards (+7,2%). L’augmentation des dé- penses en capital sur ressources propres prend en compte les besoins liés à la poursuite du financement du P2I et à la mise en œuvre du Plan Intégré d’import-substitution. La part des dépenses en capital dans les dépenses totales passe ainsi de 19,3% en 2024 à 22,9% en 2025. Entre 2026 et 2027, les dépenses en capital sont projetées en moyenne à 1 897,3 milliards, en progression de 246,2 milliards (+14,9%) par rapport à 2025.
BAiSSe proJetée de 432,9 miLLiArdS de FcFA en 2025
En mettant en relation les projections des recettes propres de l’Etat et ses dépenses, déduction faite des remboursements des crédits de TVA, il se dégage un déficit budgétaire global de 101,8 milliards en 2025 contre 129,2 milliards en 2024 ; soit une diminution du besoin de financement budgétaire de 27,4 milliards. Au cours de la période 2026-2027, le déficit budgétaire devrait baisser à 78,4 milliards en moyenne. Les autres charges de financement et de trésorerie de l’État, en dehors du financement budgétaire, concernent le remboursement de la dette et le paiement des arriérés. En 2025, l’ensemble des charges liées à ces opérations est évalué à 1 499,3 milliards contre 1 932,2 milliards en 2024 soit une baisse de 432,9 milliards, justifiée essentiellement par le poste relatif à l’apurement des restes à payer du trésor qui passe de 467 milliards en 2024 à 85 milliards en 2025. Entre 2026 et 2027, les opérations liées au remboursement de la dette de l’État et au paiement des arriérés sont projetées à 1 496,2 milliards en moyenne.
Pour couvrir ses besoins de financement, évalués globalement à 1 601,2 milliards en 2025, y compris le remboursement des cré- dits de TVA, le Gouvernement va recourir aux tirages extérieurs sur prêts-projets (839,7 milliards), aux appuis budgétaires (241,1 milliards), aux émissions de titres publics (300 milliards) et au tirage de ses réserves bancaires à la Beac (220,6 milliards).