Je pense que sur la poussée de l’extrême droite, s’il y a eu une poussée en France qui a été extrêmement notable, lorsqu’on regarde ce qui se passe au niveau du Parlement européen, en fait, on passe d’une présence de l’extrême droite qui est représentée à un peu plus de 20% en 2019 à un peu moins de 25% aujourd’hui. Donc, je pense que ce sera assez difficile dans la mesure où le poids que les groupes d’extrême droite représentent au Parlement n’est pas suffisant aujourd’hui pour provoquer un changement drastique de la politique de l’Union européenne vis-à-vis du continent africain. Et du côté gouvernemental, quand bien même Viktor Orban soit arrivé à la présidence du Conseil de l’Union européenne, ça reste un phénomène qui est conjoncturel. On est sur un hasard du calendrier qui fait que Orban arrive au même moment où on voit que les extrêmes sont en train de se renforcer. Néanmoins, il ne faut pas surestimer le rôle qu’il peut jouer dans un poste qui finalement va durer six mois. Et donc, le poids qu’il va avoir ne doit pas être surestimé.