Selon la note de conjoncture publiée par la Caisse autonome d’amortissement (CAA) le 19 juillet dernier, il se situe à 13 070 milliards de Fcfa au 30 juin contre 12 714 milliards de Fcfa à fin mars 2024.
A fin juin 2024, l’encours de la dette du secteur public est estimé à 13 070 milliards de Fcfa, soit environ 43,3% du PIB. D’après la note de conjoncture mensuelle de juin 2024 publiée le 19 juillet dernier par Adolphe Noah Ndongo, directeur général de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) par ailleurs, Secrétaire permanent du Conseil national de la dette publique (Cndp), il (l’encours) est en hausse de 0,8% en glissement trimestriel, contre une variation positive de 4,9% par rapport à l‘année précédente. En termes de composition, l’encours de cette dette comporte 93,5 % de dette directe de l’administration centrale,6,4% de dette des entreprises et établissements publics, et 0,1 % de dette des collectivités territoriales décentralisées (CTD).
LA Dette De L’ADmiNiStrAtioN CeNtrALe AuGmeNte De 1,04%
Evalué à 12 219 milliards de Fcfa, l’encours de la dette directe de l’administration centrale est en augmentation de 1,04% par rapport au trimestre précédent et de 5,7 % par rapport à juin 2023. Représentant 40% du PIB, il est constitué à 67,5 % de la dette extérieure et de 32,5% de la dette intérieure. Évalué à 8 247 milliards de Fcfa, soit 27,3% du PIB, l’encours de la dette de l’administration centrale vis-à-vis des partenaires extérieurs a augmenté de 0,2% par rapport au trimestre précédent, et de 1,6% en glissement annuel. Par catégorie de créanciers, cette dette se compose de 49,1% de dette multilatérale, 38,0% de dette bilatérale et 12,9% de dette commerciale.
L’encours de la dette intérieure de l’administration centrale (hors restes à payer de plus de 3 mois) est évalué à 3 611 milliards de Fcfa, soit 12,0% du PIB. Il enregistre des hausses respectives de 3,0% par rapport au premier trimestre 2024 et de 12,0% par rapport à la même période de l’année précédente. Il est constitué de 54,5% de titres publics (BTA, OTA et OT), dont 25,4% de Bons de Trésors Assimilables et 74,6% des emprunts obligataires ; 23,1% de dette structurée, soit 543,9 milliards de Fcfa et 16% de dette consolidée Beac, soit 576,9 milliards de FCFA ; ainsi que 1,4% de dette non structurée, soit 52,3 milliards de Fcfa, découlant 40,8% des indemnisations. Sous réserve de la consolidation des données par la Direction générale du Trésor, de la coopération financière et monétaire (Dgtcfm), l’encours provisoire des restes à payer (RAP) à fin juin 2024 est évalué à environ 602,3 milliards de Fcfa, soit 1,2 % du PIB, dont 59,9% de restes à payer de plus de 3 mois et 40,1% de moins de 3 mois. Ils sont en diminution de 3,1% en glissement trimestriel, mais enregistre une augmentation de 52,9 % en glissement annuel. En ce qui concerne ceux de plus de 3 mois intégrés dans l’encours de la dette publique, ils sont évalués à fin juin 2024 à environ 360,8 milliards de Fcfa et enregistrent une hausse de 66,4% en glissement annuel, mais sont en diminution de 18,1% en glissement trimestriel.
LA Dette DeS eNtrePriSeS PuBLiqueS GrimPe De 1,3%
La dette directe des établissements et entreprises publics est en baisse de 5,6 % par rapport à la même période de l’année précédente et de 1,3 % en glissement trimestriel. Cette dette est due à 58,7 % à des créanciers extérieurs et à 41,3 % à des partenaires nationaux. À la même période, les passifs conditionnels de l’État, statistiques depuis plusieurs mois, sont estimés à 4 901 milliards de Fcfa, soit 16,2 % du PIB, dont 99,9% constitué des partenariats publics-privés (PPP) et 0,1% de dette garantie par l’administration centrale.
La dette rétrocédée à fin juin 2024 porte sur un montant engagé de 1 518 milliards de Fcfa et son encours s’élève à 961,8 milliards de Fcfa pour un total de 11 établissements publics bénéficiaires. Celle-ci représente 7,9% de la dette directe de l’administration centrale, et enregistre une hausse de 4,4% en glissement annuel contre une baisse de 1,6% en glissement trimestriel. Outre la dette rétrocédée par l’Etat rappelée supra, la dette directe des entités publiques est évaluée à 841,0 milliards de Fcfa, ce qui correspond à 2,8% du PIB. Cette dette est répartie en 58,7% de dette extérieure et 41,3% de dette intérieure, y compris les dettes fournisseurs de la Société nationale de raffinage (Sonara).
D’autre part, les passifs conditionnels explicites de l’Etat constitués de la dette avalisée et des partenariats publics privés (PPP) se chiffrent à 4 901 milliards de Fcfa au 30 juin 2024, dont 99,9% des PPP.