A l’initiative de son président Ajay Banga, le Groupe de la Banque mondiale a récemment créé le Laboratoire de l’investissement privé. Mise en place en partenariat avec des dirigeants de grandes entreprises mondiales du secteur privé, dont un noyau de 15 dirigeants d’entreprise (AXA, BlackRock, HSBC, Macquarie, Mitsubishi UFJ Financial Group, Ninety One, Ping An Group, Royal Philips, Standard Bank, Standard Chartered, Sustainable Energy for All, Tata Sons, Temasek et Three Cairns Group), cette plateforme innovante vise à contribuer à catalyser les capitaux du secteur privé et à accélérer le développement durable sur une planète vivable. Placée sous l’égide de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga), ce guichet unique vise à porter le montant annuel des émissions de garanties du Groupe de la Banque mondiale à 20 milliards de dollars d’ici 2030.
A travers le Laboratoire de l’investissement privé, le secteur privé devrait ainsi prendre une part plus active dans le développement des pays à revenu faible et intermédiaire en leur apportant plus de capitaux privés, essentiels pour permettre une croissance économique accélérée. La situation problématique pour les pays en développement, dont la plupart se situent en Afrique. Car comme l’indique la Banque mondiale, ils « auront besoin de 2 400 milliards de dollars par an en moyenne d’ici à 2030 pour relever les défis mondiaux que sont le changement climatique, les conflits et les pandémies. Sans ces financements, les enfants fréquenteront des écoles médiocres, les familles seront privées de soins de santé de qualité et les communautés peineront à faire face aux effets du changement climatique ».
De manière concrète, le Laboratoire de l’investissement privé permettre de développer des approches qui peuvent être mises en œuvre à grande échelle par la Banque mondiale, ceci afin de mobiliser plus efficacement des capitaux privés au service d’actions prioritaires pour le de développer et d’œuvrer pour un monde sans pauvreté sur une planète vivable. « Il s’agit notamment de trouver le moyen d’améliorer les structures de financement, mieux aligner l’action de la Banque mondiale sur les besoins et les cadences de la finance privée, réfléchir à de nouvelles approches pour équilibrer et répartir les risques entre les investisseurs, et repenser les partenariats », indique l’Institution de Bretton Woods.
Coprésidé par Mark Carney, président de Brookfield Investments, et Shriti Vadera, présidente de Prudential Asia, ce nouvel outil de la Banque mondiale va fonctionner comme un forum interactif et collaboratif entre ces acteurs du secteur privé et les dirigeants l’institution financière. « Il est destiné à recueillir le point de vue du secteur privé sur les mesures spécifiques que le Groupe de la Banque mondiale pourrait prendre dans l’immédiat et à plus long terme pour mobiliser plus efficacement des capitaux privés qui contribueront à financer des besoins de développement urgents dans les marchés émergents », apprend-on encore.