La ville de Washington aux Etats-Unis a abrité du 25 au 26 juillet dernier, le Forum annuel de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa). Votée et promulguée en mai 2000 par le Congrès américain sous l’égide de l’ancien président Bill Clinton, cette loi américaine sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique, offre aux pays localisés dans la partie subsaharienne, la possibilité d’exporter la plupart de leurs produits vers l’Amérique sans payer les droits de douane, favorisant ainsi le développement économique de la région. L’objectif est aussi de permettre aux pays bénéficiaires d’accroître leurs économies respectives, afin qu’ils puissent affronter les défis de la mondialisation et parvenir à une stabilité politique et économique.
La rencontre qui a réuni comme à l’accoutumée les ministres de Commerce de nombreux pays africains, des officiels américains ainsi que des capitaines d’industrie, a coïncidé avec une proposition de loi soumise au Congrès américain le 11 avril 2024 par les sénateurs Jim Risch et Chris Coons, visant à renouveler l’accord commercial jusqu’en 2041, alors qu’il est sensé expirer en septembre 2025. Lors du Forum, les représentants africains ont donc plaidé pour le renouvellement rapide de l’Agoa pour une durée de 16 ans, avec la simplification des règles. « Cette prolongation de l’accord permettrait aux entreprises d’avoir une visibilité à long terme pour accroître leurs investissements en Afrique subsaharienne, dans un contexte où de nombreuses sociétés cherchent à diversifier le urs chaînes d’approvisionnement », soulignent les ministres africains.
Dans la capitale américaine, les ministres africains ont en outre sollicité l’accroissement du volume des exportations vers les États-Unis d’Amérique, non sans encourager le Gouvernement américain d’investir en Afrique dans le développement des chaînes de valeurs.
A noter que l’Agoa ne se limite pas à des avantages commerciaux. Il englobe également des initiatives de développement dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé et l’agriculture. Par ailleurs, les programmes américains liés à l’Agoa, tels que « Power Africa » et « Prosper Africa », visent à promouvoir la croissance économique, la création d’emplois et le développement durable en Afrique subsaharienne.
Rappelons que c’est la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) qui a été retenue pour abriter en juillet 2025, la prochaine édition du Forum de l’Agoa. « Je suis heureux parce qu’effectivement je suis venu avec la candidature de la République démocratique du Congo aux côtés d’autres pays. Il s’agit du Nigeria, du Rwanda, de l’Ile Maurice, du Benin, d’autres pays qui voulaient abriter ces assises là. Chacun a présenté son argumentaire pour convaincre les ministres de Commerce extérieur qui sont éligibles à l’Agoa pour le prochain forum de 2025. Kinshasa est la capitale de l’Afrique centrale, le cœur de l’Afrique, le centre de l’attractivité mondiale et qu’elle offre les meilleures conditions d’accueil », a déclaré Julien Paluku, ministre congolais du Commerce extérieur.