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NUMÉRIQUE : Les femmes des administrations publiques outillées sur la cybersécurité

A l’initiative du ministère des Postes et télécommunication, un séminaire de sensibilisation a été organisé le 6 août 2024.

L ’immaturité du marché africain par rapport à d’autres régions rend le continent vulnérable aux cyberattaques. C’est donc conscient de cette situation que les gouvernements africains et le secteur privé multiplient les actions, afin de renforcer la sécurité de leur territoire. Au Cameroun, le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, accompagnée de son homologue de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa, ont présidé un séminaire de sensibilisation à l’attention des femmes du secteur public sur les questions de cybersécurité.

L’événement qui a débuté le 6 août 2024, avait pour objectifs de susciter l’engouement chez les femmes à l’utilisation responsable des technologies numériques de l’Internet des réseaux. « Nous sommes toutes là-dessus malgré que les chiffres disent que les femmes n’ont pas beaucoup d’accès aux équipements. Mais nous savons aussi que les femmes sont de grandes utilisatrices d’internet. Donc, le projet vise à faire connaître déjà toute l’activité que le ministère des Postes et télécommunications donne toutes les activités liées à la poste, aux télécommunications et au TIC à nos sœurs des autres administrations publiques. Mais aussi sensibiliser sur la bonne utilisation des réseaux sociaux. Vous savez, on peut avoir des outils en main, mais ces outils peuvent être très utiles. En revanche, quand ils sont mal utilisés, ils peuvent être transformés en des armes même contre nous mêmes », argumente Rollande Pende, présidente de « La tutelle ». Et cette dernière d’ajouter : « les femmes du Minpostel restent déterminées à apporter leur contribution à l’atteinte des objectifs de promotion de la cybersécurité et de l’utilisation responsable des réseaux sociaux ».

Le lancement de ce séminaire de sensibilisation qui venait ainsi inaugurer par la même occasion les activités du Projet FCybersecurity Cameroon, vise à imprégner les femmes des administrations publiques du Cameroun sur les enjeux et défis de la transformation digitale, notamment, ceux liés à la cybersécurité. D’après le rapport ECA 2022, l’Afrique perd chaque année 4 milliards de Dollars par an de la cybercriminalité. Le faible niveau de préparation de l’Afrique en matière de cybersécurité coûte aux États membres en moyenne 10% de leur PIB. Cela soulève la nécessité pour le gouvernement africain d’établir un cadre juridique et réglementaire sur la cybersécurité, et d’investir dans le renforcement des capacités pour développer les talents locaux. Seul un peu plus de la moitié des 54 pays africains évalués ont adopté une législation sur la cybersécurité. En outre, le continent souffre d’une pénurie de 100.000 personnels compétents en cybersécurité depuis 2020 une pénurie qui ne fera qu’augmenter alors que l’industrie du commerce électronique en Afrique prévoit d’atteindre 75 milliards de Dollars d’ici 2025. Selon l’Union international des Télécommunications (UIT), « les niveaux d’engagement de l’Afrique en matière de cybersécurité ainsi que la capacité de réponse aux menaces restent faibles par rapport aux autres continents ».

Le rapport KnowBe4 2021 sur les cybermenaces en Afrique indique pour sa part que même si les gens accordent plus d’attention à la sécurité, ils sont toujours la proie d’escroqueries et d’attaques qu’ils auraient pu éviter. « De l’ingénierie sociale aux escroqueries à l’investissement, les menaces gagnent du terrain. Considérant qu’environ 34% ont perdu de l’argent parce qu’ils ont été victimes d’une escroquerie et que 26% ont subi une attaque d’ingénierie sociale par téléphone, il est clair que les cybercriminels restent déterminés à utiliser tous les moyens nécessaires pour prendre les gens par surprise », précise ledit rapport.

Malgré la sensibilisation autour, les experts déplorent l’ignorance de certains individus. « Le défi est que les gens continuent de prendre des risques inutiles, malgré le ur prise de conscience et leur compréhension croissante de la cybercriminalité ». Environ 10% sont très susceptibles de partager leurs informations personnelles et 54% feront confiance à un email d’une personne qu’ils connaissent, même si 36% sont tombés dans le piège d’un e-mail de phishing et 55% ont été infectés par un logiciel malveillant. Ces chiffres sont en hausse par rapport à 2020 et sont aggravés par le fait que la plupart des utilisateurs pensent qu’ils peuvent identifier en toute confiance un incident de sécurité (44 %), mais seulement 46 % peuvent identifier avec précision les ransomwares une petite baisse par rapport à 2020 à 47 %.

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