Le financement de juillet représente le montant le plus élevé depuis mai 2023.
en comparaison au premier semestre de l’année 2023, la plateforme spécialisée the bigdeal.substack.com, annonçait une baisse de financement des startups au premier semestre 2024. Soit une régression de 57%. Coup de marteau, le septième mois de l’année en cours s’est avéré bien plus productif que les trois premiers mois de l’année 2024 en Afrique. Les start-up africaines ont enregistré un financement record de 420 millions de Dollars en juillet 2024. Cette performance marque un retournement notable après une période de baisse des financements. Ce montant record est principalement attribué à trois opérations majeures : d.light (Kenya) a levé 176 millions de Dollars, MNT-Halan (Égypte) a sécurisé 157,5 millions de Dollars, et Nala (Tanzanie) a obtenu 40 millions de Dollars. En tout, 47 start-up ont levé plus de 100.000 dollars chacune, dont 16 ont dépassé le million de dollars.
Le financement de juillet représente le montant le plus élevé depuis mai 2023. En effet, ce pic de fonds levés intervient dans un contexte marqué par la sécheresse des financements observés dans l’écosystème technologique africain. Alors que ce mois de juillet peut être considéré comme celui du réajustement, les financements ont atteint ces proportions à cause de trois deals.
En rappel, en 2023, les investissements dans les startups africaines avaient déjà diminué de 27,8 % par rapport à 2022, avec un total de 2,4 milliards de dollars levés par 406 start-ups. Les espoirs de reprise en 2024 ont été déçus par un premier trimestre particulièrement faible, enregistrant seulement 310 millions de dollars.
La baisse continue des investissements souligne les défis économiques mondiaux affectant le secteur technologique en Afrique. En 2023, le nombre de startups financées a également diminué de 35,9%, passant de 633 en 2022 à 406, ce qui reflète un environnement d’investissement de plus en plus difficile. Le rapport de Disrupt Africa montre que cette tendance se poursuit en 2024, avec des chiffres du premier semestre alignés sur ceux du premier trimestre.
Le pouvoir de transformation des startups dans le paysage économique africain ne peut être sous-estimé. «Ces entreprises innovantes ont le potentiel de remodeler l’avenir du continent, mais leur succès dépend de la capacité à surmonter des défis considérables et à créer un environnement propice à la croissance», indique Yaya Habil dans un article publié sur TRT Afrika.
A l’en croire, face à des défis tels que le chômage et la pauvreté, certains pays ont su exploiter l’énergie et le talent des jeunes pour stimuler le développement durable, donnant ainsi une lueur d’espoir au reste du continent et changeant en fin de compte le paysage économique. Les startups africaines génèrent des emplois, des recettes fiscales et des investissements étrangers, ce qui donne de l’espoir au continent. Le nombre d’emplois créés par les startups financées a connu une croissance significative, démontrant leur impact positif sur les économies africaines. L’Afrique a une population jeune qui a l’esprit d’entreprise. Environ 60% de la population africaine a moins de 25 ans, ce qui en fait le continent le plus jeune du monde. Cela se traduit par une importante population de jeunes et met en évidence l’immense potentiel d’innovation, d’esprit d’entreprise et de croissance économique de l’Afrique sous l’impulsion des jeunes.