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TRIENNAT 2025-2027 : Priorité à la finalisation des grands projets, l’industrialisation et la décentralisation

Elles ont été déclinées à l’ouverture des conférences élargies de programmation budgétaire et de performance associée qui s’achèvent le 21 août 2024 à Yaoundé.

Dans le sillage de la préparation du budget 2025, le ministre de l’Economie , de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey a procédé le 12 août 2024, en présence d’une bonne brochette de membres du gouvernement, notamment le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Gabriel Mbairobe, le ministre de l’Elevage, des pêches et des industries animales , Dr Taiga, le ministre de l’Eau et de l’Energie Gaston Eloundou Essomba, ainsi que la ministre de la Femme et de la promotion de la famille, Catherine Abena Ondoa, à la l’ouverture des conférences élargies de programmation budgétaire et de performance associée pour l’année 2024.

Cette rencontre annuelle qui a pour but d’affiner la programmation triennale des dépenses des administrations publiques pour la période 2025-2027 s’achève le 21 août 2024 avec la déclinaison des priorités. Ces dernières concernent : la finalisation et la mise en service entière des grands projets de première génération ; l’intensification de la politique d’import-substitution par la mise en œuvre conséquente du Plan intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique ; l’accélération de la mise en œuvre du Programme d’impulsion initiale pour soutenir la transformation structurelle de l’économie nationale tirée par un secteur privé fort. De même, les pouvoirs publics veilleront à l’intégration des défis émergents dans le processus de gestion des finances publiques, avec un accent prononcé sur les investissements publics résistants aux chocs climatiques ; la poursuite de la préparation et l’exécution des projets de deuxième génération ; l’opérationnalisation du Plan national de redressement du secteur de l’électricité, ainsi que la mise en œuvre du Programme de réformes du secteur de l’électricité au Cameroun (PforR). Et pour y parvenir, il faudra mettre l’accent sur la « priorisation des dépenses, la sélection minutieuse des projets, ainsi que la rigueur dans leur maturation, la bonne programmation des charges récurrentes d’entretien et de fonctionnement des infrastructures, le recours plus accru aux modes alternatifs de financement des investissements publics », a recommandé Alamine Ouasmane Mey.

Pendant près de 10 jours, ces conférences élargies de programmation budgétaire et de performance associée vont permettre d’examiner la nouvelle cartographie des programmes, d’affiner la programmation des dépenses de l’Etat sur la période 2025-2027, avec en mémoire qu’elle doit répondre aux objectifs de renforcement de l’efficacité de la dépense publique, d’amélioration du pilotage des politiques publiques et de soutenabilité à moyen terme des engagements financiers de l’Etat. Il convient de rappeler que ces conférences élargies de programmation et de performance associée, s’inscrivent dans le contexte de réformes en matière de gestion des finances publiques. Il s’agit d’un rendez-vous décisif du processus de préparation du budget de l’Etat. Elles regroupent autour des équipes du Minepat et du Minfi, les responsables des programmes, des études et du budget, ainsi que les contrôleurs de gestion des administrations publiques et les acteurs de la société civile.

IntervIew

Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire
« Il nous faut accélérer notre développement, notre industrialisation »

Propos recueillis par FL

Monsieur le ministre de l’Economie, quels sont les principaux objectifs de ces conférences élargies de programmation budgétaire et de performance associée ?

Il est question dans le cadre de la programmation budgétaire de s’assurer que les ressources qui sont prévues à la mise en œuvre des politiques publiques, correspondent aux priorités contenues dans la vision 2035. Priorités nationales qui découlent de la Stratégie nationale de développement 2030 et aux priorités nationales qui sont encadrées par divers documents qui portent sur le cadre de dépense à moyen terme. L’objectif des conférences élargies c’est d’affiner toute cette documentation en intégrant les contraintes macroéconomiques, budgétaires et surtout en indiquant les mesures et les actions qui doivent être engagées dans la perspective d’assurer l’atteinte des objectifs de développement.

Quels sont les priorités du triennat 2025-2027 ?

Concrètement, il est question de s’assurer que les projets structurants de première génération aillent jusqu’à leur terme et produisent les effets économiques escomptés. Donc priorité à la finalisation des projets en cours d’exécution. Deuxièmement, il nous faut accélérer notre développement, notre industrialisation et le développement des chaînes de valeur dans l’optique de rattraper le décalage en matière de performance économique que nous connaissons au niveau de croissance que notre pays dégage. Certes nous sommes résilients, mais nous ambitionnons 8% à moyen dans le cadre de la Stratégie nationale de développement 2030. Donc les projets tels que le projet intégré d’import substitution agropastorale et halieutique voulu par le président de la République, contribuent à rattraper le retard et aussi à consolider l’avancement de notre économie vers son émergence à l’horizon 2035. Il est également constant que la gestion des ressources mérite beaucoup plus de priorisation, la qualité de la dépense et l’affectation de ces ressources davantage aux investissements qui ont produit des effets positifs quand on se rend compte qu’en 2016, avec un budget en investissement public représentant 8% de notre PIB, on a pu dégager plus de 5% de croissance économique. Il est donc question de rétablir cette dynamique en allant chercher dans les ressources qui sont dans les chapitres communs, en allant chercher dans les dépenses qui peuvent être améliorés en termes de qualité dans la maturation, dans l’évaluation des coûts. Tout ceci pour que les administrations, dans la présentation de leur cadre de dépense à moyen terme, puissent avoir un document pertinent, aligné à nos objectifs prioritaires en matière de développement, conforme aux allocations budgétaires que le Premier ministre a communiqué aux différentes administrations et organes constitutionnelles. Et pour la suite, il sera question de veiller à leur mise en œuvre satisfaisante dans l’esprit des exigences voulus par notre cadre réglementaire, l’accompagnement de la décentralisation, le soutien à l’inclusion socio-économique, la poursuite de l’industrialisation de notre pays et le renforcement de l’équipement du pays en matière d’infrastructures.


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LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

6871,7 milliards de F CFA
C’est l’encours des titres publics franchit en juin 2024 dans la Cemac, selon la Beac.

1 500 milliards de F CFA
C’est l’encours de dépôt enregistré par Afriland First Bank en 2023, selon la banque.

832 milliards de F CFA
C’est le total bilan de CCA Bank à fin septembre 2024, selon le président du conseil d’administration de la banque.

321 milliards de F CFA
C’est le montant des recettes non-fiscales collectées par le Cameroun en 2023, selon le ministère des Finances.

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