L’enquête de conjoncture réalisée par la Beac identifie notamment les mines et le pétrole, les bâtiments et travaux publics, ainsi que le commerce.
Les résultats de l’enquête de conjoncture réalisée par les services de la Beac, auprès des chefs d’entreprise de la sous-région, annoncent que l’activité économique au troisième trimestre 2024 devrait s’orienter favorablement, soutenue principalement par les secteurs pétrolier et minier, la bonne dynamique des Bâtiments et travaux publics (BTP) découlant de la poursuite des investissements publics, et enfin du commerce qui tirerait profit du raffermissement de la demande intérieure. Les bonnes performances du secteur pétrolier découleraient de la fermeté des cours du baril du pétrole sur le marché international et du niveau encore élevé des investissements des opérateurs. Les chefs d’entreprises de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) demeurent néanmoins préoccupés par les défis liés au maintien à la hausse des prix à la pompe après les revalorisations effectuées en 2023 et 2024, les conditions climatiques difficiles, la fiscalité, ainsi que les problèmes infrastructurels et réglementaires.
Les opérateurs du secteur primaire projettent une hausse de leurs activités au troisième trimestre 2024, soutenues principalement par le pétrole et les mines, l’agriculture vivrière et l’élevage, face à un recul dans la sylviculture et les cultures de rente, et une stabilité des activités gazières. Le secteur secondaire afficherait des performances favorables, avec une hausse attendue dans les cimenteries, les huileries, la production d’eau et d’électricité et la construction, en dépit d’un recul anticipé dans l’industrie du bois, des minoteries, de la sucrerie et de la stabilité dans l’industrie brassicole. Les chefs d’entreprises du tertiaire sont globalement optimistes, notamment au niveau des activités du commerce destiné aux ménages dans le sillage de la décélération des pressions inflationnistes, des institutions financières, des télécommunications et des transports ferroviaire, maritime et aérien. Les attentes sont décourageantes pour les opérateurs de l’hôtellerie et du commerce des biens d’équipements.