La réalisation de ces entrepôts rentre dans le vaste processus de rénovation, de modernisation et de développement des infrastructures et superstructures du port de Douala.
La modernisation du port de Douala-Bonabéri est toujours en cours. Ce projet ambitieux porté par le top management du port autonome de Douala (PAD), tient ses promesses. Depuis moins d’une poignée d’années, les changements opérés sont visibles. Il y a quelques jours encore, la communication du PAD sur sa plateforme Facebook a annoncé la construction de nouveaux magasins cales (10) et des silos (8). Il s’agit d’un dispositif d’emmagasinage pour le stockage de matières en vrac. « Dans un silo sont stockés, par exemple, des céréales, des aliments pour animaux, des granulés de plastique, ou bien encore du ciment et d’autres matériaux granulaires en vrac », explique-t-on sur la page Facebook du PAD.
La construction de ces nouveaux silos entre en effet dans le vaste processus de rénovation, de modernisation et de développement des infrastructures et superstructures du combinat portuaire de Douala-Bonabéri, lequel posait un réel problème de stockage. « Pour l’attractivité et la compétitivité, il fallait, non seulement les arrimer aux standards internationaux du secteur, mais également accroître les capacités d’entreposage », complète la communication du PAD. Depuis 2020, le PAD s’est lancé dans un vaste programme de rénovation et de modernisation de ses infrastructures. Avec pour objectif de tripler sa capacité d’ici 2050, le PAD mobilise des moyens financiers et humains considérables pour atteindre ses ambitions à l’horizon 2030.
En termes de mobilisation des ressources de l’Etat, la contribution du Port autonome de Douala-Bonabéri se situe dans la moyenne de 700 milliards de Fcfa de recettes douanières par an (2018-2019). En plus de cette importance dans l’économie camerounaise, le PAD a défini des outils stratégiques de développement à l’horizon 2020-2050. L’un de ces outils est la gestion de la formation comme levier stratégique des performances du personnel. Pour preuve de la mise en application de cette réforme, le PAD a signé un accord-cadre avec l’Institut sectoriel de technologie appliquée, de planification et d’évaluation de projets (Ista) à l’effet de renforcer les capacités sous forme de formation continue des personnels du PAD sur des thématiques identifiées.
La concurrence accrue entre les ports a engendré une réorganisation en profondeur de l’activité portuaire afin d’en améliorer la performance, l’attractivité et la compétitivité. Concomitamment, et compte tenu de mutations, il fallait implémenter de nouveaux paradigmes de gouvernance en phase avec les évolutions du secteur portuaire. Dans cette nouvelle organisation, le port n’est plus seulement cette étendue physique avec son débit portuaire et son rôle de plateforme de services logistiques. Par ses activités et ses missions, le port a désormais plusieurs fonctions : stratégique, économique, industrielle, logistique, sociale, environnementale, etc.
« Afin de soutenir durablement l’économie nationale et sous régionale, le PAD implémente actuellement une stratégie de développement qui repose sur un ambitieux programme de rénovation et de modernisation des installations et des équipements portuaires, en vue d’accroître ses capacités et de renforcer les performances opérationnelles du port. Cette stratégie est définie par un Schéma directeur de développement à long terme du Port de Douala-Bonabéri pour la période 2020-2050 (30 ans) et se fonde sur des facteurs socio-économiques qui montrent une dynamique de forte croissance du trafic portuaire, de la croissance démographique et économique du Cameroun. Ces trafics ne pourraient pas être traités par les infrastructures actuelles dont la capacité maximale est limitée et qui sont en situation de quasi saturation et d’obsolescence », indique le Directeur général du PAD.
