Une rencontre de suivi évaluation s’est tenue la semaine dernière à Douala.
Les acteurs du secteur privé investis dans la gestion du terminal bois, la gestion du terminal mixte fruitier, le lamanage des navires, l’acconage, la manutention, la consignation des navires, etc., se sont réunis à la demande du Port autonome de Douala (PAD). C’était au cours des rencontres trimestrielles de suivi-évaluation des activités transférées du PAD, qui ont démarré le 28 août 2024 à Douala. Avant la tenue de cette toute première concertation, des contrats de concession, des conventions d’autorisation et des cahiers de charges ont été élaborés. Objectif : évaluer avec les opérateurs les rapports de suivi que le PAD est en train de produire sur la base des données collectées auprès de ces opérateurs.
D’après Pierre Christian Abessolo, Chef du département en charge des études et de suivi-évaluation des activités transférées au PAD, pour arriver à obtenir ces données, « nous avons l’obligation de redevabilité, l’obligation de rendre compte à ces opérateurs des traitements que nous avons fait de ces données, pour que nous puissions nous accorder sur les rendus qui aideront à la prise de décision». La tâche consiste à obtenir un consensus sur la base des mesures correctives éventuelles sur les trajectoires qui auront été observées dans l’exécution des activités transférées sur une période donnée.
Pour le Directeur général adjoint du PAD, Charles Michaux Moukoko Njoh, « ce dispositif participatif », qui a débuté la semaine dernière « vient désormais renforcer l’implication des opérateurs des activités transférées au processus d’analyse des données, qui permet la conversion des données brutes collectées tous les mois en informations utilisables sous forme de recommandations ».
Le PAD qui se situe dans une démarche de progrès veut en effet capter toutes les branches importantes rattachées au port afin de faciliter sa gestion. Le port de Douala est la principale et la plus ancienne plateforme portuaire du Cameroun, connaitre et maitriser ses activités et sa production est important pour prendre des décisions efficaces. D’où d’une part ces rencontre trimestrielles, dont l’objectif principal est de promouvoir la culture de co-construction, « C’est-à-dire de construction consensuelle de l’outil d’aide à la décision entre la PAD et ses partenaires du secteur privé à qui diverses activités ont été transférées », explique le DGA, lors de l’ouverture de ces travaux, mercredi 28 août à Douala.
La multiplicité des acteurs (autorité portuaire, différentes administrations et entreprises) et la multiplicité des services offerts (manutention, pilotage, lamanage, etc.) font du port une organisation « complexe » et « non homogène ». Ce nouveau contexte, marqué également par l’ouverture des marchés internationaux et le commerce international, oblige toutes les entreprises portuaires à s’arrimer aux standards du secteur en améliorant les infrastructures et superstructures, les méthodes de gestion et les offres de service afin d’atteindre un niveau élevé de performance organisationnelle et inter-organisationnelle. « Ces défis se sont imposés au Port autonome de Douala depuis des années», reconnaît le Directeur général du PAD, Cyrus Ngo’o.
