A l’initiative de la Banque africaine de développement (BAD) à travers son département des statistiques, en collaboration avec l’Institut national de la statistique du Rwanda, la ville de Kigali abrite du 25 au 27 septembre prochains, la deuxième édition du symposium «Innovate Africa». La rencontre prévue sous le thème : « Renforcer la gouvernance des données dans l’écosystème africain », va réunir des experts en gouvernance des données, des décideurs politiques, des chercheurs et des représentants d’universités, des praticiens africains, des membres de la société civile, du secteur privé ainsi que d’organisations internationales
Tout en abordant les récentes avancées significatives en matière de gouvernance des données, le symposium mettra également en relief le rôle central de cadres robustes de gouvernance dans l’exploitation des données pour la croissance socio-économique à l’ère du numérique. A cet effet, les débats au cours des séances plénières et des tables rondes prévues à cet effet tourneront sur l’amélioration de la transparence, de l’efficacité et de l’innovation grâce à une gouvernance efficace des données. « Des sessions parallèles explorant les différentes dimensions de la gouvernance des données auront lieu sur l’innovation et la stratégie, les plateformes et les processus, ainsi que les études de cas et les démonstrations technologiques », informent également les organisateurs. Il s’agira donc en somme d’offrir une approche holistique pour unifier le paysage actuellement fragmenté de l’innovation en matière de données et des technologies associées.
Compte tenu de l’omniprésence des données dans la vie de la plupart des individus, leur utilité et leur impact sur le progrès et le développement des Etats est plus jamais une évidence. Sauf que malgré cette percée, une grande partie de la valeur de ces données reste encore inexploitée. L’on met ici en cause la faible protection des données personnelles, le manque de surveillance, la désinformation, les attaques contre les systèmes informatiques et les risques d’abus de position dominante dans les filières basées sur les données. Et la Banque mondiale de préciser à cet effet dans son Rapport 2021 sur le développement que les données sont en général collectées par un agent dans un but spécifique. « Une fois cette mission remplie, elles restent néanmoins disponibles pour une éventuelle réutilisation, laquelle est susceptible d’engendrer une valeur économique dans plusieurs domaines très différents de celui qui avait été anticipé au départ. Mais de nombreux obstacles contrarient cette réutilisation bénéfique des données, depuis les incitations contradictoires à la désorganisation et l’incompatibilité des systèmes en passant par une défiance généralisée », révèle l’institution financière.
Et pour remédier à tout cela, les Etats africains doivent œuvrer à la mise en place des plans de la gouvernance et des infrastructures adéquates. Des initiatives et bien d’autres qui permettront de libérer le potentiel associé à l’utilisation et au réemploi des données, tout en créant des mesures de sûreté qui réduisent le risque d’effets préjudiciables.