Les mécanismes de sa mise en place ont été explorés à la faveur d’un atelier organisé du 2 au 4 août 2024 à Yaoundé sous l’égide de l’Autorité du Bassin du Niger.
On s’achemine progressivement vers la mise en place de la plateforme de l’écosystème transfrontalier de la mosaïque du Plateau de Mandara au Cameroun. Les mécanismes de la matérialisation de cet outil ont été explorés au cours d’un atelier organisé sous l’égide de l’Autorité du Bassin du Niger en partenariat avec le ministère camerounais de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat).
Présidée par le directeur de l’aménagement du territoire et des zones frontalières au Minepat, Debok Guy, cette rencontre visait d’une part à faciliter les concertations entre les différentes catégories d’acteurs, pour la désignation de leur représentant dans les différents organes de la plateforme nationale de gestion de l’écosystème transfrontalier de la mosaïque du Plateau de Mandara au Cameroun et d’autre part, la mise en place les organes de la plateforme de gestion nationale de ces ressources. « Il est question que les ressources naturelles qui proviennent de ces monts soient gérées de façon concertée. Donc la mise en place de cette plateforme vise effectivement à ce que les communautés locales à travers les usagers et les usagères et l’eau du Bassin du Niger, puissent collaborer afin que les ressources qui proviennent de ces monts soient gérées de façon concertée et durables », a indiqué, Debok Guy. Et pour cela, «l’Autorité du Bassin du Niger a pu mobiliser les financements des partenaires techniques, notamment le Pnud, le Fonds mondial pour l’environnement pour accompagner justement les Etats du Bassin à mettre en place cette plateforme pour faciliter la gestion concertée des ressources à travers les différents pays du Bassin », a-t-il ajouté.
Selon la note d’information de la cellule de communication du Minepat dont LFA a obtenu copie, le projet NB-Ittas (Améliorer la Gire, la gestion et la gouvernance fondées sur la connaissance du bassin du Niger et du Système aquifère d’Iullemeden-Taoudéni/Tanezrouft) couvre 11 pays à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Tchad, l’Algérie et la Mauritanie. Il a pour objectif d’améliorer la gestion, la gouvernance et la conservation des ressources basées sur les connaissances du Bassin du Niger et des systèmes aquifères de la région. Ce projet a identifié trois plateformes, notamment l’écosystème transfrontalier de la mosaïque du Plateau de Mandara regroupant le Cameroun et le Nigeria ; le complexe binational transfrontalier de Sena Oura / Bouba Ndjida regroupant le Cameroun et le Tchad ; le complexe naturel transfrontalier WAP (W, Arly, Pendjari) regroupant le Bénin, le Burkina Faso et le Niger pour l’expérimentation de la contribution des institutions nationales à la gestion de ces écosystèmes. Cette expérimentation a pris corps en 2021 à travers l’étude de mise en place des structures de gouvernance de ces plateformes qui a été validée en mars 2022.