A l’initiative du magna de l’industrie africaine Aliko Dangote, des chefs d’entreprise africains se sont retrouvés du 6 au 8 septembre 2024 à Kigali au Rwanda, dans le but d’identifier des solutions concrètes permettant de relever les défis économiques de l’Afrique, puis de présenter le continent comme une destination d’investissement viable malgré ses obstacles. C’était dans le cadre de la retraite de la Renaissance africaine qui a réuni entre autres le président rwandais Paul Kagame, mais aussi d’anciens chefs d’Etat à l’instar du Nigérian Olusegun Obasanjo, la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf, mais aussi l’ancien Premier ministre d’Ethiopie Hailemariam Dessalegn, ou encore des dirigeants de plusieurs institutions financières de développement comme le Prof. Benedict Oramah, Président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), Jeremy Awori, PDG d’Ecobank Transnational Incorporated, sans oublier Makhtar Diop, de la Société Financière Internationale.
Au terme des échanges, les participants issus de divers secteurs d’activités ont formulé plusieurs recommandations dans le sens de booster le développement de l’Afrique. A cet effet, ils se sont résolus d’encourager les leaders du secteur privé africain et les dirigeants politiques à s’engager régulièrement dans un dialogue de haut niveau efficace. Dans la même veine, ils ont exprimé leur soutien à la ratification du protocole sur la libre circulation des personnes, non sans évoquer le lancement du Pacte sur l’égalité du genre pour les entreprises de la Renaissance africaine, et l’urgence d’organiser une réunion des principaux chefs d’entreprise mondiaux d’ascendance africaine. Parmi les autres propositions phares, l’on note la promotion d’une initiative visant à réduire considérablement les coûts logistiques à travers le continent et une autre visant à garantir l’accès abordable à internet pour un segment plus large de la population africaine. En somme, la rencontre a offert une opportunité d’action collective visant à faire face aux divers problèmes qui minent le développement de l’Afrique. Ces difficultés sont notamment : les conflits persistants; la sécurité énergétique et alimentaire; les perturbations de la chaîne d’approvisionnement; la crise de la dette; et l’accès à des financements concessionnels à long terme pour le développement de l’ Afrique.
Un vrai paradoxe quand on sait que l’Afrique dispose d’un énorme potentiel qui, bien exploité, permettrait de sortir ses populations de la pauvreté. L’on peut citer à cet égard sa population jeune et ses ressources abondantes, soit environ 30% des réserves minérales mondiales dont les plus grandes ré- serves d’or, de cobalt, d’uranium, de platine et de diamants, offrent des opportunités de croissance substantielle et inclusive. « De plus, nous disposons de 65 % des terres cultivables du monde et 10 % des sources d’eau douce renouvelables de la planète. Ceci présente une myriade d’opportunités pour une croissance robuste et inclusive qui permettrait d’utiliser notre potentiel humain abondant et nos ressources naturelles pour accroître la prospérité, non seulement en Afrique mais dans le monde entier», a constaté Aliko Dangote, reconnu comme étant l’homme le plus riche d’Afrique.