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RÉPERCUSSION : L’impact de la fuite des talents sur l’économie camerounaise

La perte excessive de ces travailleurs nuit à la capacité productive du pays malgré une résilience affichée.

Selon les experts, les implications de l’émigration des talents pour l’économie nationale sont nombreuses. De manière directe, ce phénomène constitue une perte en ressources humaines. Dans le domaine de la santé par exemple, la perte excessive de ces travailleurs nuit à la capacité et à la qualité des services de santé. Cela se manifeste par une insuffisance des soins et un manque certain de suivi des patients, surtout dans les zones rurales. Lorsque la main-d’œuvre qualifiée quitte un pays, la capacité productive est amputée de ses ressources humaines nécessaires pour bâtir les institutions et les infrastructures qui soutiennent des économies fortes.

Sous un autre angle, l’investissement en termes d’éducation et de formation représente un large coût pour les pays pourvoyeurs de personnels qualifiés. En effet, si un individu doté d’un niveau d’éducation émigre, il aura bénéficié des dépenses publiques ayant servi à financer son éducation et sans contrepartie. Ce phénomène d’exode des compétences constitue une perte pour le pays d’origine qui consacre un investissement considérable pour l’éducation. L’émigration de personnels qualifiés constitue également un manque économique pour le Cameroun. L’impôt sur le revenu et sur les investissements en capital susceptible d’accroître le PIB se trouve réduit par le départ progressif des compétences. En emportant avec lui son capital humain, l’émigrant qualifié retranche du revenu national non seulement son propre revenu, mais également la valeur des externalités qui lui sont liées. De plus, le travail qualifié est aussi bien un facteur instrumental dans l’attraction des investissements étrangers, que dans la capacité d’assimilation et d’absorption des externalités technologiques ou encore pour le succès de l’adoption de technologies étrangères.

Toutefois, malgré le contexte difficile, marqué d’une part par des tensions géopolitiques et des perturbations logistiques sur le plan international et les crises sécuritaires persistantes dans certaines régions d’autre part, l’économie camerounaise a montré une résilience notable. Ce qui a permis au Cameroun de consolider sa croissance économique qui s’est établie à 3,3 % en 2023. Les principaux moteurs de cette croissance sont le secteur non pétrolier, notamment l’agriculture industrielle et les industries agro-alimentaires. Sur le marché international des biens, le pays a conforté sa position sur des produits tels que le gaz naturel liquéfié, les bois sciés, la pâte de cacao et le beurre de cacao. En revanche, des pans importants du marché domestique continuent d’être dominés par les importations de produits à fort potentiel de production nationale.

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LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

6871,7 milliards de F CFA
C’est l’encours des titres publics franchit en juin 2024 dans la Cemac, selon la Beac.

1 500 milliards de F CFA
C’est l’encours de dépôt enregistré par Afriland First Bank en 2023, selon la banque.

832 milliards de F CFA
C’est le total bilan de CCA Bank à fin septembre 2024, selon le président du conseil d’administration de la banque.

321 milliards de F CFA
C’est le montant des recettes non-fiscales collectées par le Cameroun en 2023, selon le ministère des Finances.

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