Un contrat d’accès au réseau a été signé le 23 septembre 2024 entre la Nachtigal Hydro Power Company (Nhpc) et la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel).
C’était encore un chainon manquant dans le processus de mise en service du barrage de Nachtigal. C’est désormais fait, la question du transport de l’énergie vient d’être résorber à travers la signature le 23 septembre 2024 à Yaoundé, du contrat d’accès au réseau de transport de l’électricité entre la Nachtigal Hydro Power Company (Nhpc), l’entité en charge de la construction du barrage hydro-électrique de Nachtigal, et la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel). Cet accord signé en présence du ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba permet à Nhpc de solliciter Sonatrel pour le transport de toute l’énergie produite par le barrage hydroélectrique de Nachtigal permet à Nhpc de solliciter Sonatrel pour le transport de toute l’énergie produite par le barrage hydroélectrique de Nachtigal. Concrètement « Nhpc doit être payée par le fournisseur qui est Eneo, avec lequel ils ont un contrat, un « Power Purchase Agreement ». Et nous, à Sonatrel, transportons l’énergie et attendons en contrepartie le paiement des frais de transport d’électricité par Nhpc », a déclaré Victor Mbemi Nyaknga, directeur général de la Sonatrel . Et « cette ligne nous permet de desservir tout le Réseau interconnecté Sud (RIS) et d’évacuer l’ensemble de l’énergie de Nachtigal », a ajouté Vincent Leroux, directeur général de Nhpc.
Il convient de rappeler que la signature de ce contrat intervient quelques jours seulement après la mise en service du troisième groupe du barrage, le 19 septembre 2024. Lors de sa récente visite sur le site de Nachtigal, Gaston Eloundou Essomba a insisté sur la nécessité de garantir que les infrastructures de transport soient prêtes à évacuer l’énergie produite en temps réel. «Nous allons poursuivre notre inspection des lignes de transport jusqu’à Douala pour nous assurer que le calendrier est bien synchronisé, permettant ainsi l’évacuation en temps réel de l’énergie de Nachtigal. Cela contribuera à réduire de manière significative les désagréments que les populations rencontrent actuellement en raison du déficit de production ou d’une infrastructure de transport inadaptée », a-t-il ajouté
Avec une capacité de retenue de 28 millions de m3, le barrage de Nachtigal est évalué à 787,1 milliards de Fcfa. L’infrastructure qui s’inscrit dans un vaste programme de valorisation du potentiel hydroélectrique du bassin de la Sanaga, assurera environ le tiers des besoins du Cameroun en électricité. Sur le plan technique, le projet de construction du barrage comprend un barrage principal de 1450 m d’une hauteur maximale de moins de 15 m, formant avec un barrage secondaire de 550 m, une retenue de 420 hectares. Il aura un canal d’environ 3300 m de longueur capable de faire transiter un débit de 980 m3 par seconde, depuis la retenue jusqu’à la centrale hydro-électrique. Ce canal, indique-t-on, « alimentera une centrale hydroélectrique dotée de sept turbines d’une puissance de 60 MW chacune, fonctionnant au fil de l’eau et éclusées aux heures de pointe ». Il est aussi prévu la construction d’un poste de production et d’une ligne de transport d’énergie en 225 KV d’une longueur de 50 km, pour évacuer l’électricité produite jusqu’au poste d’arrivée de Nyom 2, à l’entrée nord de Yaoundé. Cofinancé en mode Partenariat public-privé (PPP) par le gouvernement du Cameroun, Electricité de France (EDF), l’Agence française de développement et la Banque mondiale à travers la Société financière internationale, le barrage de Nachtigal devrait accroître l’accès à l’énergie.