Elle l’a indiqué dans un communiqué du 20 septembre 2024 en réponse à une opération de placements en cryptoactifs orchestrée sur le net.
Afriland First Bank n’est associée ni de près, ni de loin à une quelconque opération de placement de cryptoactifs via les réseaux sociaux. La banque a tenu à le préciser dans un communiqué du 20 septembre 2024. Cette énième sortie de la First Bank fait suite à la publication sur les réseaux sociaux d’une opération de placements de cryptoactifs menée par la société « Afriland Trading Group » faisant ainsi miroiter « des gains mirobolants » aux internautes intéressés. Selon la direction générale de la banque, cette manœuvre vise à « arnaquer les usagers des réseaux sociaux ». En réaction, elle dénonce de tels agissements qui sèment la confusion au sein de la clientèle et du public. « L’utilisation du label Afriland dans la supposée raison sociale de cette organisation criminelle suggère aux internautes qu’il pourrait s’agir d’une filiale de notre groupe bancaire. Nous tenons à préciser que la marque Afriland et ses variables sont régulièrement protégées auprès de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi) », s’inquiète-t-elle. Par conséquent, «toute utilisation de cette marque par des personnes non habilitées à le faire expose ces dernières à des poursuites judiciaires », prévient la banque.
Par ailleurs, elle insiste sur le fait qu’elle a toujours mené ses activités dans le strict respect de la réglementation en vigueur dans les différents pays où elle est implantée. Face à la multiplication des fraudes dans le domaine de la finance digitale, la banque s’abstient de proposer pour le moment des produits et services en la matière. « Cependant, nous restons au fait des évolutions dans ce domaine et apprécions à leur juste valeur l’intérêt certain que les innovations financières en général représentent pour les pays africains dans le sillage de l’inclusion financière des populations », indique la First Bank. A ces clients et internautes, elle les sensibilise sur l’urgence d’adopter des comportements prudents face aux propositions mirobolantes et indécentes qui essaiment les réseaux numériques. Il est important de noter que la banque ainsi que son promoteur font face depuis quelques années à des usurpations de leurs identités visuelles via des fausses pages sur les réseaux sociaux.
LES EFFEtS DévAStAtEURS SUR LES bANqUES Et L’éCONOmiE
D’autres établissements financiers sont également pris pour cibles par les cybercriminels. La société de gestion de portefeuille d’actifs financiers, Elite Capital Asset Management, la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) et même la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) pour ne citer que ceux-là en sont d’autres victimes. Un phénomène n’est pas sans conséquence. Selon l’Agence nationale des techniques de l’information et de la communication (Antic), les pertes dues à la fraude à la carte bancaire en 2017, s’évaluaient à 3,7 milliards de Fcfa contre plusieurs milliards de Fcfa du fait de la fraude à la Simbox. La grande digitalisation des services bancaires a augmenté l’appétit et l’ingéniosité des cybercriminels à travers la planète. «Dans le seul espace francophone africain, au moins une dizaine de banques ont subi de récentes cyber-attaques. Il y’en a qui ont perdu (beaucoup) d’argent, mais ne vont jamais communiquer dessus. Ceci pour la simple raison qu’une telle communication ne sert pas leurs intérêts », indique un cadre de banque sous le couvert de l’anonymat. Au niveau mondial, les résultats de l’enquête de l’International Business Machines Corporation (IBM) dénommée « X-Force threat intelligence Index 2023 » consultés par LFA, révèlent que « 21% des incidents ont vu des portes dérobées déployées, tandis que 17% des attaques en 2022 étaient des ransomwares et 6% étaient des compromis de messagerie professionnelle », peut-on lire. Selon la même source, « 41% des attaques ont utilisé le phishing, 26% les applications accessibles au public tandis que 16% ont abusé de comptes valides », note-t-on. Du même rapport, il ressort que 44% des cybercrimes perpétrés en 2022, ont touché le secteur de la finance en général, avec les banques en première ligne en Afrique et au Moyen-Orient. Face à ces menaces, l’urgence d’un renforcement permanent de la sécurité des logiciels s’impose aux établissements de finance.