La réflexion a été menée le 2 octobre 2024 à Franceville au Gabon au cours d’une session ordinaire de son Conseil d’administration sous la houlette de Mays Mouissi, son président.
La ville de Franceville dans la province du Haut-Ogooué au Gabon a abrité le 2 octobre 2024, les travaux de la session ordinaire du Conseil d’administration de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Sous la houlette de Mays Mouissi, ministre gabonais de l’Economie et des Participations par ailleurs président en exercice de cette instance décisionnelle, les représentants des 6 pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) et de la France ont pu faire le point sur les évolutions économiques et financières à l’international et au niveau de la sous-région et surtout leurs impacts sur la situation de la banque centrale. Les administrateurs ont également examiné les voies et moyens pour promouvoir le financement viable des économies de la Cemac. Aucun détail de la réflexion n’a été révélé.
LES pErSpEctivES macroéconomiquES En cEmac
Par ailleurs, les participants ont examiné le projet de rapport sur les mesures additionnelles visant à améliorer la situation économique et financière de la sous-région à court et moyen terme. En effet, les perspectives macroéconomiques et financières de la Cemac seraient marquées par une diminution des ré- serves de change de 5% qui se situeraient à 6539 milliards de Fcfa fin 2024. Cette diminution correspondrait à un taux de couverture extérieure de la monnaie de 69,2%, contre 74,8% en décembre 2023 et des réserves en mois d’importations de biens et services de 4,5 mois contre 4,8 mois en 2023. En outre, la banque centrale projette une croissance de 2,9% en 2024 contre 2,2% en 2023 suite à une bonne tenue des activités non pétrolières (3,5% en 2024, contre 2,9% en 2023). Par ailleurs, il est également projeté un recul progressif des tensions inflationnistes à 4,2% en moyenne annuelle contre 5,6% en 2023. A cela s’ajoute une situation des finances publiques fragile avec un solde budgétaire, base engagements hors dons déficitaire à -0,3% du produit intérieur brut (PIB) en 2024 après -0,9% un an plus tôt. La Beac prévoit aussi une augmentation de l’excédent du compte courant, dons officiels compris de 3,7% du PIB cette année après 2,1% l’année dernière, ainsi qu’un accroissement de la masse monétaire de 13,6% contre 9,1% en 2023.
cap Sur L’accroiSSEmEnt DE La proDuction intériEurE
Face aux fortes pressions et sollicitations actuellement observées sur les réserves de changes de la communauté, la Beac mise sur l’implémentation de la politique de l’import-substitution pour booster ses exportations et consolider son niveau de ré- serves de changes. Par conséquent, l’institution s’est engagée en étroite collaboration avec la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) à accompagner les porteurs de projets s’alignant sur la politique de l’import-substitution. L’objectif final étant la stabilité financière de cet espace communautaire. En définitive, cette rencontre de Franceville a également permis d’examiner certains dossiers qui seront soumis à l’examen du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac).