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La Ceeac que laisse Ali Bongo

Le sommet a permis de plancher particulièrement sur les contributions statutaires des Etats membres, le plan stratégique indicatif à moyen terme 2021-2025 et le plan prioritaire 2021 de la Communauté, la rationalisation des Communautés économiques régionales (CERs) en Afrique centrale, le Règlement intérieur du Comité des représentants permanents (Corep) et sur la situation politique en RCA.

La 18e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) s’est achevée le 27 novembre 2020 à Libreville, avec la lecture d’un communiqué final présentant des recommandations et des décisions prises en rapport avec les différents points examinés lors de ces assises de la capitale gabonaise. A cette grande messe des leaders de la région, cinq chefs d’Etat ont répondu à l’invitation du président Ali Bongo. Après les réunions du Conseil des ministres de la Ceeac du 24 et du 26 novembre, Idriss Déby Itno du Tchad, Denis Sassou N’Guesso du Congo-Brazzaville, Faustin Archanges Touadera de la République centrafricaine (RCA), Evariste Ndayishimiye du Burundi, João Manuel Lourenço d’Angola ont pris le relais, aux côtés d’Ali Bongo, pour examiner les points à l’ordre du jour. Les autres chefs d’Etat se sont fait représenter par leur Premier ministre, ministres des Affaires étrangères ou par les présidents de l’Assemblée nationale.

« Nous avons, ensemble, fait aboutir la réforme de cette institution conformément au mandat que vous m’aviez confié. Une réforme profonde qui s’ancre dans les aspirations profondes de notre jeunesse. Car, c’est pour elle que nous devons bâtir une conscience et une citoyenneté communautaires », a fait savoir le président gabonais à l’ouverture des assises. Depuis à N’Djamena, en 2015 en effet, les chefs d’État et de gouvernement de la Ceeac avaient décidé de réformer cette organisation communautaire. La mission a été confiée au chef de l’Etat gabonais, qui a réussi ce challenge qualifié d’«historique ». Du Secrétariat général, l’on est désormais passé à la Commission qui s’occupe de l’administration de cette institution régionale. « Au moment où je passe le f lambeau à mon frère, le président Denis Sassou Nguesso, je suis ravis de vous annoncer que 10 des 11 États de notre communauté ont déjà ratifié le Traité révisé », a déclaré Ali Bongo, indiquant que la ratification par le onzième pays est déjà bien avancée. Depuis septembre dernier, les membres de la Commission, « issus de la vision forte, commune et moderne de la Ceeac » dont le président Ali Bongo a reçu le serment, sont déjà à l’ouvrage pour répondre aux défis de l’intégration régionale, du renforcement de l’économie et de la libre circulation des biens et des personnes. Au terme de cette session, le président Sassou Nguesso a reçu le flambeau de la Ceeac. Il poursuivra, en tant que président en exercice, la mise en oeuvre de la réforme institutionnelle de cette organisation, à la suite du président Ali Bongo.

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En effet, ce Sommet a permis de plancher particulièrement sur les contributions statutaires des États membres, sur le plan stratégique indicatif à moyen terme 2021-2025 et le plan d’action prioritaire 2021 de la Communauté, sur la rationalisation des Communautés économiques régionales (CERs) en Afrique centrale, sur le Règlement intérieur du Comité des représentants permanents (Corep) et sur la situation politique en République centrafricaine (RCA). Concernant les contributions statutaires des États membres, la Conférence a félicité les États qui se sont acquittés des 40% des arriérés de leurs contributions et a exhorté les autres États membres ne l’ayant pas encore fait, « à s’acquitter de la totalité de leurs arriérés de contributions, conformément à la Décision n°005 afin de permettre à la Communauté de disposer de moyens nécessaires pour atteindre ses objectifs ». La Conférence a également instruit la Commission à « mener une réflexion sur l’évolution de la clé de répartition des contributions des États membres au budget de la communauté, au regard du contexte économique et social actuel des États ».

Quant au plan stratégique indicatif à moyen terme 2021-2025 et le plan d’action prioritaire 2021 de la Communauté, les chefs d’État ont félicité la Commission pour les avoir élaborés. Là aussi, elle a instruit la Commission de préparer une stratégie régionale en matière de gouvernance des frontières alignée sur la stratégie continentale et d’assurer le leadership pour sa mise en oeuvre. Elle devra, en outre, « accélérer la mise en oeuvre des décisions prises en matière d’opérationnalisation de la zone de libre-échange de la communauté tout en poursuivant la mise en place de l’union douanière ».

Pour ce qui est de la rationalisation des CERs en Afrique centrale, les chefs d’État ont pris acte de l’état d’avancement des travaux relatifs à l’harmonisation des instruments de l’intégration commerciale et au rapprochement des cadres institutionnels de la Ceeac et la Cemac–Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale-. L’action du président Paul Biya du Cameroun a été saluée pour «les avancées significatives obtenues dans la mise en oeuvre de ce processus », avant que la Conférence n’annonce plusieurs décisions approuvant les projets présentés. Apportant son soutien au gouvernement et au peuple de la RCA, la Conférence a « appelé toutes les parties prenantes centrafricaines à privilégier l’esprit du dialogue et la quête du consensus » et a exhorté tous les partenaires de ce pays « à plus d’engagement en vue d’un aboutissement heureux du processus électoral ». La 19e session des chefs d’États et de gouvernement de la Ceeac devrait avoir lieu en mai 2021 à Brazzaville, au Congo. Ce sera l’occasion d’évaluer les premiers pas de la nouvelle Commission présidée par l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo.

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