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PROGRAMME ÉCONOMIQUE ET FINANCIER : Les trois principales recommandations du FMI à la RCA

Les services de l’institution de Bretton Woods sous la houlette du Camerounais Albert Touna Mama, ont achevé leur mission dans le pays au titre de la troisième revue du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit.

Au terme de sa mission au titre de la troisième revue de son programme avec la République Centrafricaine (RCA) du 23 septembre au 3 octobre 2024, le Fonds monétaire international (FMI) note que l’environnement est peu propice aux affaires. L’incertitude réglementaire, l’insécurité ainsi que les prix exorbitants des carburants à la pompe continuent de peser sur l’activité économique de ce pays. L’autre conclusion contenue dans le communiqué de presse publié à cet effet, a trait au fait que l’amélioration sensible des recettes intérieures nécessitera une augmentation de la contribution de la fiscalité pétrolière à hauteur de 20-25 % des recettes totales. Enfin, un soutien accru de la part de la communauté internationale est capital pour obtenir les assurances financières pour 2025 et audelà. « Malgré les progrès dans le maintien de la paix, les perspectives économiques en RCA restent soumises à de nombreux défis. La croissance économique en 2024 a été révisée légèrement à la baisse à 1,0 % en raison des perturbations dans la fourniture d’électricité ainsi que des retards importants accusés dans l’approvisionnement en carburants par le fleuve Oubangui. L’environnement des affaires encore peu favorable, l’incertitude réglementaire, l’insécurité persistante dans certaines zones minières ainsi que les prix du carburant à la pompe parmi les plus élevés au monde continuent de peser sur l’activité économique du pays», a déclaré le chef de mission du FMI.

LA rcA EN ProiE à dE FortES PrESSioNS budgétAirES

Dans un contexte de restauration de l’autorité de l’Etat accompagné de besoins humanitaires importants, les autorités continuent de faire face à de fortes pressions budgétaires. Malgré l’augmentation des recettes intérieures qui ont atteint près de 80 milliards de Fcfa à fin juin 2024, une aggravation du déficit primaire public a été néanmoins constatée sur la même période. Toutefois, les autorités se sont engagées à mettre en œuvre une série de mesures d’urgence y compris la suspension des exonérations douanières exceptionnelles dans le cadre d’un collectif budgétaire afin de tenir leurs objectifs de déficit public pour l’année 2024. Mais, « une amélioration significative à court terme des recettes intérieures ne sera possible qu’avec une contribution plus élevée de la fiscalité pétrolière, dont les performances actuelles (environ 9% des recettes intérieures totales en 2024) sont largement en deçà de leurs niveaux historiques (entre 20-25%). Nous exhortons donc le gouvernement à s’assurer de la mise en œuvre effective de ses engagements de réformes dans le secteur des produits pétroliers, afin de réduire les coûts d’importation, augmenter les recettes de l’Etat et alléger les coûts pour les populations et entreprises centrafricaines », recommande le FMI.

L’urgENcE du SoutiEN FiNANciEr dES bAiLLEurS dE FoNdS iNtErNAtioNAux

Selon cette institution financière internationale, à moyen terme, les efforts de modernisation des administrations fiscales et douanières restent le meilleur gage d’une amélioration durable dans la mobilisation des ressources intérieures. Le déploiement en cours du nouveau système de télé déclaration de la Direction générale des Impôts et des domaines, « Etax », combiné à l’introduction d’un nouveau numéro d’identification unique (NIU), constituent des avancées majeures. Des progrès sont aussi attendus dans l’utilisation systématique du système intégré d’information financière à la Direction générale du Trésor ainsi que dans les ministères sectoriels, y compris pour ce qui est dépenses par procédure dérogatoire. Par ailleurs, réaffirme qu’un soutien financier accru de la part de la communauté internationale est plus que jamais capital. Malgré la reprise des appuis budgétaires par certains bailleurs, l’enveloppe globale reste bien en deçà des niveaux historiques, et par conséquent des besoins de stabilisation des finances publiques ainsi que de réduction de la dépendance aux sources de financement plus coûteuses. En outre, de fortes incertitudes continuent de peser sur les sources de financement budgétaire en 2025 et au delà. « Nous appelons l’ensemble des bailleurs à soutenir les efforts de stabilisation et de ré- formes des finances publiques en cours en RCA par l’apport en dons et en financement fortement concessionnel. Dans cette optique, nous encourageons les autorités à mettre tout en œuvre afin d’obtenir les assurances financières nécessaires à la poursuite du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) », lance Albert Touna Mama.

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LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

6871,7 milliards de F CFA
C’est l’encours des titres publics franchit en juin 2024 dans la Cemac, selon la Beac.

1 500 milliards de F CFA
C’est l’encours de dépôt enregistré par Afriland First Bank en 2023, selon la banque.

832 milliards de F CFA
C’est le total bilan de CCA Bank à fin septembre 2024, selon le président du conseil d’administration de la banque.

321 milliards de F CFA
C’est le montant des recettes non-fiscales collectées par le Cameroun en 2023, selon le ministère des Finances.

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