Le désespoir, c’est un peu trop dire. Il y a un doute, mais c’est normal parce que la lutte pour la démocratie est un processus. Il y a naturellement des moments de pics avec le Sénégal qui est une lueur d’espoir, mais aussi des moments de doute, lorsque nous avons les crises, les coups d’État militaires. Et surtout les coups d’État constitutionnels. On n’en parle pas beaucoup, mais ils participent à bâillonner la démocratie… Nous demeurons inquiets en Côte d’Ivoire. Parce que ces temps-ci, il y a eu une loi, l’ordonnance sur les organisations de la société civile, qui nous montre un bâillonnement. Il y a aussi l’appel de l’opposition au dialogue, pour que l’on puisse aller au consensus au niveau de la Commission électorale indépendante et aussi du code électoral. Pour le moment, il n’y a pas un retour favorable des autorités en place et, si ça continue ainsi, ça risque d’aller à l’embrasement.