«Le gaz naturel comme clé d’industrialisation, l’accélération économique en Afrique centrale». C’est sous ce thème que s’est déroulée la 4e édition du Central Africa business & energy forum (Cabef) tenue du 23 au 25 octobre 2024 à Libreville au Gabon. La rencontre qui a ainsi réunis les acteurs clés du secteur énergétique en Afrique centrale, visait à trouver des solutions particulières pour réduire la pauvreté énergétique en Afrique. En ouvrant les travaux, le vice-président de la République du Gabon Joseph Owondault Berre, a tenu à préciser que cet évènement marque un tournant décisif dans l’histoire de l’Afrique centrale sur le plan énergétique. «Nos vastes réserves de gaz naturel ne sont pas simplement une ressource à exploiter, mais le socle sur lequel nous pouvons bâtir une nouvelle ère de prospérité pour nos peuples. Une opportunité unique que nous devons saisir avec audace et détermination», a-t-il laissé.
Le Cabef 2024 a ainsi souligné le rôle essentiel d’un environnement favorable et d’une politique axée sur le marché pour faire avancer les projets dans toute la région. La plateforme a de ce fait permis aux participants d’aborder les défis les plus pressants auxquels sont confrontés les opérateurs du secteur de l’énergie en Afrique centrale. Les acteurs de l’industrie énergétique (gouvernements régionaux, opérateurs énergétiques et investisseurs étrangers) ont ainsi été mis en relation dans le but d’accélérer le rythme et la réussite des projets énergétiques, avec un accent stratégique sur les développements pétroliers et gaziers.
Considérant que l’Afrique centrale compte parmi les marchés pétroliers et gaziers les plus prometteurs d’Afrique, la sous-région est de l’avis de plusieurs experts, bien placée pour approvisionner le continent en énergie. Sauf que les opérateurs du secteur de l’énergie restent confrontés à de nombreux défis. Ces derniers se résument comme partout ailleurs sur le continent au déficit de financement et un cadre juridique et fiscal peu incitatif pour les investisseurs.
Ainsi, lors du Cabef 2024, les experts n’ont pas manqué de souligner le rôle stratégique du gaz en Afrique, non sans indiquer que l’exploration gazière contribuera au développement de la sous-région Afrique centrale. La valorisation du gaz permettra d’avoir de l’énergie, moteur de l’industrialisation ; développer le système agricole dans un contexte où l’Afrique centrale souffre d’un manque de produits vivriers ; développer le secteur minier ; donner du travail à la jeunesse dans une région où le taux de chômage est élevé », ont-ils fait savoir.
C’est tout naturellement que les participants ont appelé à la mise en œuvre effective des différents projets gaziers et pétroliers, qui viendront renforcer la sécurité énergétique de la sous-région et permettre aux différents pays d’atteindre leurs objectifs socio-économiques. Le cas du Central african pipeline system (Caps), un projet intégrateur qui devrait relier les pays d’Afrique centrale afin de lutter contre la pauvreté énergétique. Ses études d’avant projet sommaire viennent d’ailleurs d’être validées par le Pref-Cemac. Il s’agit d’un réseau de 3 500 km reliant les six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
