Au moment où les Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) s’apprêtent à adopter leurs budgets de l’exercice 2025, les patrons ont tenu à apporter leurs contributions en vue de l’accélération de la croissance économique de la sous-région. Au cours de son Assemblée générale tenue le 10 octobre 2024 à Douala sous la présidence de Célestin Tawamba, son président en exercice, l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace) appelle l’attention des gouvernements sur trois principaux points : Le premier étant « l’importance cruciale d’accélérer le développement des infrastructures de transport et d’énergie, essentiel à la fluidification des échanges entre les Etats et la stimulation de la croissance économique », peut-on lire du communiqué sanctionnant les travaux. En outre, les patrons mettent également l’accent sur « l’impérieuse nécessité de mettre en place une politique commune d’incitations aux investissements, pensée et adaptée aux réalités de notre région ainsi qu’une fiscalité de développement qui permettra d’assurer une croissance soutenue de nos entreprises », indiquent-ils. Enfin, ils insistent sur « l’urgence d’intensifier une politique d’intégration sous régionale, notamment en ce qui concerne les échanges des biens et services ».
UN cAdrE dE coLLAborAtioN PUbLic-Privé EN gEstAtioN EN cEmAc
Ce plaidoyer de l’Unipace vise à créer des synergies entre le secteur privé et les gouvernements de la Cemac. Une volonté chère aux dirigeants de la Commission de la Cemac qui souhaitent une véritable collaboration entre les différentes parties. Déjà le 28 juillet 2023 à Douala, 9 recommandations du secteur privé avaient été formulées à l’endroit de la Commission de la Cemac pour ce qui est de l’amélioration du climat des affaires dans la sous-région. D’après des sources officielles au sein de la Cemac, « les résolutions arrêtées ont convergé toutes, vers la définition d’options stratégiques majeures à même d’influencer de façon efficiente et durable, les flux d’investissements dans la sous-région Afrique Centrale », indiquait-t-on. Un motif de satisfaction pour les dirigeants de l’institution communautaire. « A la lumière de neuf recommandations qui y ont émergé, on peut sans risque de se tromper, affirmer que l’objectif recherché qui était d’esquisser les modalités d’organisation du dialogue futur entre la Cemac et le patronat, a été atteint », se réjouit-on.
Célestin Tawamba, président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) par ailleurs président en exercice de l’Union des patronats d’Afrique Centrale (Unipace) s’était attardé sur la nécessité de disposer des politiques supranationales et une règlementation régionale harmonisée, et surtout leur mise en application effective. Au cours de sa prise de parole, il a fustigé la passivité et l’extrême tolérance des institutions publiques nationales et communautaires à l’égard des blocages relevant des actes irréguliers.
LEs PAtroNs UNis AUtoUr dEs obJEctiFs commUNs
Ont pris part aux travaux de l’Assemblée générale de l’Unipace du 10 octobre dernier à Douala outre Célestin Tawamba, le président en exercice, Henri-Claude Oyima, président de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), Laurence Nassif, président du Groupement interprofessionnel de Centrafrique (Gica), Michel Djombo de l’Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo) et Bichara Doudoua, président du Conseil national du patronat tchadien (Cnpt). Ces derniers ont constaté pour le déplorer, la dégradation continue et soutenue de la situation économique de la sous-région et la persistance des pesanteurs structurelles qui exigent une action concertée et urgente.