L’opérateur de téléphonie mobile a signalé le 23 octobre des perturbations de son réseau télécoms dans certaines zones rurales.
«Chers clients, en raison d’un incident majeur sur une connexion satellitaire AMN, notre réseau est perturbé dans certaines zones rurales. Nos équipes techniques travaillent à un retour à la normale. @MTNCameroon s’excuse pour les désagréments », a indiqué la filiale de l’opérateur sud-africain sur sa page X (anciennement Twitter), la semaine dernière.
Selon les explications, les perturbations sont liées à cet incident survenu sur la connexion satellitaire fournie par l’opérateur AMN, dont le partenaire Intelsat vient de perdre un satellite. Selon nos confrères de l’agence Ecofin, AMN utilise les satellites pour assurer le backhaul cellulaire, c’est-à-dire la connexion des tours télécoms isolées au réseau principal. Ce procédé permet de transmettre les données des utilisateurs vers le cœur du réseau, même dans des zones reculées où les infrastructures terrestres sont absentes. « Intelsat a lancé une solution similaire au Nigeria la semaine dernière. En avril 2023, AMN a signé un accord avec Starlink pour mettre en œuvre la solution sur son réseau en Afrique », nous renseigne la plateforme.
Cette situation vient s’ajouter aux problèmes de MTN qui a signalé au cours des dernières semaines des perturbations de son réseau télécoms. Une situation due à l’état de dégradation de l’infrastructure nationale de fibre optique gérée par l’opérateur historique Camtel. L’entreprise a rapporté une augmentation de 40% du nombre de coupures depuis le début de l’année, comparé à 2023. L’entreprise a également précisé que la situation s’est encore aggravée depuis août, avec une moyenne de deux coupures par jour.
L’incident survenu sur ce satellite a en effet eu des répercussions dans plusieurs pays africains. Le 19 octobre dernier, Intelsat a signalé une panne de service sur l’IS-33e, affectant des clients en Europe, en Afrique et en Asie-Pacifique. L’anomalie a provoqué une perte d’alimentation électrique, rendant la récupération du satellite peu probable. Dans un communiqué plus récent, Intelsat a annoncé la « perte totale » de ce fameux 33e satellite, lancé en août 2016. Elle a aussi précisé qu’elle travaillait avec différentes agences gouvernementales américaines pour analyser les données relatives à l’incident, et qu’elle avait monté un groupe d’investigation interne pour en déterminer la cause.
L’origine de cette destruction n’a toujours pas été confirmée officiellement. Mais certaines plateformes d’informations internationales laissent entendre qu’une piste potentielle repose sur un impact avec une petite météorite. « Un scénario dont Intelsat est déjà familier », car en 2019, la firme avait déjà perdu son 29e satellite ; l’enquête a conclu que l’incident était soit dû à un problème de câblage ou à une collision avec une micrométéorite.
En rappel, un satellite est un engin transporté par une fusée. Il est lâché dans l’espace dès qu’il a atteint son orbite. Les pays européens par exemple, se servent de la fusée Ariane pour envoyer leurs satellites. Il y a des milliers de satellites dans l’espace. Ils sont télécommandés depuis la Terre pour un travail précis. Des satellites servent par exemple à transmettre les communications téléphoniques ou les programmes de télévision. L’information, transformée en message codé, part d’un endroit de la Terre et monte vers le satellite. Le satellite la renvoie à un autre endroit de la planète.
