Il a partagé sa vision lors du Forum national sur les enjeux de la formation professionnelle tenu le 13 novembre 2024 à l’hémicycle du Palais des congrès de Yaoundé.
« L’adéquation formation-emploi est cruciale pour notre économie, notamment dans le secteur maritime où le potentiel est immense », a déclaré Cyrus Ngo’o, Directeur général (DG) du Port autonome de Douala (PAD). Il s’exprimait ainsi dans le cadre du Forum national sur les enjeux de la formation professionnelle, organisé par le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop) et la Commission de la Jeunesse, de l’éducation et de la formation professionnelle de l’Assemblée nationale le 13 novembre dernier à Yaoundé.
Au cours de cette rencontre, Cyrus Ngo’o a détaillé la cartographie des métiers portuaires. Il a présenté les opportunités dans le secteur maritime et portuaire, en s’appuyant notamment sur une étude de l’Institut National de la Statistique (INS) de 2022, qui met en lumière l’impact économique du Port de Douala-Bonabéri sur l’économie locale (ville de Douala) et nationale. A cet égard, il a fait observer que les activités du Port de Douala-Bonabéri ainsi que le vaste programme de normalisation des services, de rénovation, de modernisation et de développement des infrastructures et superstructures en cours d’implémentation depuis 2017, ont permis la création de plus de 172.000 emplois, dont plus 15.000 emplois directs et près de 150.000 emplois indirects. L’implémentation à partir de début 2025, du projet PAD – ARISE IIP d’aménagement d’une zone d’activités industrialo-portuaires à Missolè 1 dans l’arrondissement de Dibamba, devant permettre de créer, sur 5 ans, 15.000 emplois directs, et 500.000 emplois dans les secteurs agricole et de la transformation.
Le DG du PAD qui était l’invité d’honneur de ce Forum, a également entretenu l’important auditoire essentiellement constitué de membres de l’Assemblée nationale et du Gouvernement, sur l’importance stratégique du secteur maritime et portuaire, ainsi que sur les pistes possibles et porteuses d’amélioration pour les programmes nationaux de formation. Il a d’ailleurs suggéré de mettre un accent particulier sur la cartographie des métiers dans tous les secteurs ; d’utiliser ces cartographies comme référence pour les programmes de formation ; de promouvoir des formations orientées vers l’entrepreneuriat ; de développer un programme dédié aux métiers maritimes et portuaires.
Depuis 2017, le Top management du PAD exige des entreprises contractantes dans le cadre de la réalisation des projets de la transformation structurelle en cours, qu’elles engagent des étudiants des grandes écoles et/ou des centres de formation professionnelle. « Une centaine de jeunes ont déjà bénéficié de cette politique en faveur de l’employabilité des jeunes. Pour cette année, et rendu au mois de novembre 2024, 700 stages académiques et professionnels ont été accordés par le Port Autonome de Douala », nous apprend-la communication du PAD.