C’est l’une des résolutions issues de la 3ème session du Dialogue économique et technique sur le partenariat Cameroun-Union européenne tenue 14 novembre à Yaoundé.
La coopération entre le Cameroun et l’Union Européenne (UE) prend l’autoroute de la concrétisation. Réunis dans le cadre la 3ème session du Dialogue économique et technique sur le partenariat Cameroun-UE tenue le 14 novembre dernier à Yaoundé, sous la coprésidence du ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey et de l’Ambassadeur, Chef de délégation de l’UE au Cameroun, S.E. Jean Marc Chataigner, ce partenaire historique du Cameroun, a annoncé dans le cadre de la deuxième phase du Programme indicatif multi annuel (PIM) 2025-2027, la mobilisation d’une enveloppe de 91 millions d’euros, soit environ 60 milliards de Fcfa, pour financer des projets d’infrastructures au Cameroun. Cette initiative vise à soutenir le développement économique et social du pays, tout en renforçant la compétitivité des secteurs clés et en favorisant l’intégration régionale au sein de l’Afrique centrale.
Parmi les initiatives bénéficiaires de ces fonds, figurent deux projets intégrateurs : la construction du pont sur le fleuve Ntem entre du Cameroun et la Guinée équatoriale, et l’extension du réseau ferroviaire camerounais vers le Tchad. À ces projets d’envergure s’ajoutent la voie de contournement de Yaoundé, visant à désengorger la capitale, et le projet hydroélectrique de Kikot, destiné à renforcer l’offre énergétique nationale. « Ces engagements forts de l’Union européenne, sous forme de dons et d’appuis budgétaires, visent à accélérer la réalisation d’infrastructures clés et à renforcer les réformes structurelles pour une meilleure gestion des finances publiques et une compétitivité accrue du Cameroun », précise la note d’information de la cellule de communication du Minepat dont LFA a obtenu copie.
Rappelons que l’UE est déjà engagée dans le financement de projets phares qui transforment l’infrastructure du Cameroun, notamment le barrage hydroélectrique de Nachtigal, d’une capacité de 420 MW. Ce projet permettra de fournir près de 30% de l’électricité du réseau interconnecté sud du Cameroun et jouera un rôle clé dans la stimulation de la croissance industrielle du pays. Autre projet : la construction du pont sur le Logone, reliant la ville camerounaise Yagoua à la ville tchadienne de Bongor. L’infrastructure une fois achevé, offrira un troisième point d’échanges officiels entre les deux pays, renforçant ainsi les liens commerciaux et contribuant à l’intégration sous-régionale.
S’agissant de l’amélioration du climat des affaires, les deux parties ont souligné leur volonté commune à mobiliser davantage les ressources pour le secteur privé. « Un secteur privé vibrant, un secteur privé productif, c’est aussi autant d’emplois créés, autant de richesses créées, et une amélioration de la qualité de vie des populations. C’est un aspect qui nous tient à cœur, et dans la dynamique qui est celle de la coopération avec l’Union européenne nous pensons pourvoir bénéficier de plus de soutien », a indiqué Alamine Ousmane Mey.
En rappel, le Dialogue économique et technique sur le Partenariat Cameroun-UE a été instauré dans le cadre du partenariat rénové de l’Accord de Samoa. Ce nouvel accord institut un dialogue régulier équilibré, global et approfondi aboutissant à des engagements et, le cas échéant, à des actions de part et d’autre en vue de la mise en œuvre efficace du partenariat entre les pays ACP et l’UE.