La rencontre va réunir des leaders africains, des dirigeants d’entreprise, des universitaires, de jeunes chercheurs et des experts du 23 au 25 novembre prochain au Bostwana.
« Assurer l’avenir économique de l’Afrique dans un contexte d’incertitude croissante ». C’est sous ce thème que vont se dérouler du 23 au 25 novembre prochains à Gaborone au Botswana, les travaux de l’édition 2024 de la Conférence économique africaine (AEC). Il s’agit d’un événement majeur organisé conjointement par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
La rencontre qui va réunir des leaders africains, des dirigeants d’entreprise, des universitaires, de jeunes chercheurs et des experts entre autres, présente un enjeu majeur pour le développement économique de l’Afrique. Présentée en effet comme une plateforme des pays africains pour relever les défis économiques urgents et renforcer leur résilience face aux pressions mondiales croissantes, les travaux de l’AEC 2024 vont s’appesantir sur quatre domaines clés : l’impact des incertitudes mondiales sur le développement de l’Afrique ; la résilience grâce à des solutions pilotées par des Africains ; le financement innovant en période d’incertitude ; et tirer parti de la technologie pour élaborer des stratégies prédictives. « L’AEC 2024 explorera la manière dont l’innovation et les solutions pilotées par les jeunes peuvent renforcer la résilience dans tous les secteurs », précise la CEA.
S’agissant du premier domaine sur l’impact des incertitudes mondiales sur le développement de l’Afrique, il faut relever qu’elles peuvent perturber le commerce, les flux d’investissement et la croissance économique du continent qui est fortement dépendant des exportations. Au niveau du renforcement de la résilience qui va constituer le deuxième axe des discussions, il sera question de réfléchir entre autres sur l’amélioration de la stabilité des économies africaines et leur croissance ; l’exploration de stratégies de diversification économique pour réduire la dépendance à l’égard de produits d’exportation limités ; l’examen du rôle de la Zlecaf dans le renforcement du commerce intra-africain, et son efficacité en tant que bouclier contre les turbulences économiques mondiales ; le développement et l’amélioration des filets de sécurité sociale pour protéger les personnes vulnérables et favoriser la résilience sociétale ; l’importance des réformes de gouvernance et du maintien d’environnements macroéconomiques stables pour parvenir à une résilience économique à long terme ; l’adoption de pratiques agricoles intelligentes face au climat comme moyen de garantir la production alimentaire et comme réponse aux défis environnementaux ; et la construction de la souveraineté économique…
Pour ce qui est du financement innovant en période d’incertitude en vue de renforcer les investissements dans les secteurs à fort impact en Afrique, les échanges vont s’accentuer sur le rôle des institutions financières internationales, la mobilisation des ressources intérieures, les prélèvements et les partenariats public-privé ou encore l’émission d’obligations vertes. Et enfin, sur le rôle de la technologie, les discussions porteront sur plusieurs aspects clés de la manière dont elle peut être un moteur du développement économique et de l’innovation.