Ce budget a été adopté le 26 novembre 2024 à Yaoundé au cours de la 5ème session du Comité de pilotage de ce projet.
Après la session tenue en août dernier, les membres du comité de pilotage du projet Viva-Bénoué se sont retrouvés le 26 novembre 2024 à Yaoundé dans le cadre de la 5ème session de cette instance. Présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Jean Tchoffo, en présence du gouverneur de la région du Nord, Jean Abaté Edi’i, cette session a permis d’adopter le plan de travail annuel et le budget 2025. Evalué à 39 milliards de Fcfa, ce budget permettra l’exécution des travaux d’aménagement hydro agricole et la subvention des producteurs dans la zone d’intervention du projet.
En marge de l’adoption du budget, les membres du comité ont passé en revue l’état d’avancement de ce projet. « En termes de bilan, de façon globale dans la mise en œuvre du projet, nous sommes à un taux d’exécution de 25% et un taux d’exécution budgétaire de 25%. S’agissant du plan de travail annuel de l’année 2024, soumis à l’examen, il est exécuté à 75% avec un taux d’exécution financière de 60%. De manière globale nous pouvons dire que les travaux d’aménagement hydro agricole se mettent progressivement en place avec la réhabilitation du périmètre existant de 1000 hectares », a indiqué Mahamat Habibou, coordonnateur du projet Viva-Benoué. Devant cette per[1]ormance encourageante, le SG du Minepat et président du comité de pilotage du projet Viva-Benoué, a envisagé une visite des membres sur le site du projet.
Comme l’indique la fiche technique obtenue par LFA auprès du Minepat, évalué à 152,78 milliards de Fcfa, le Projet Viva Bénoué financé par la Banque mondiale, devrait permettre de sécuriser et de mieux gérer les ressources en eau, notamment l’exploitation des infrastructures hydrauliques. Il prévoit la construction et la réhabilitation d’infrastructures d’irrigation et de drainage, la mise sur pied d’un système d’alerte précoce en cas d’inondations, ainsi qu’une assistance technique pour appuyer les institutions.
Le projet soutiendra également la production agricole et l’agro-industrie, y compris le nivellement et la préparation des terres, la riziculture mécanisée, l’accès aux intrants et le soutien aux Petites et moyennes entreprises. Enfin, il s’attachera à renforcer les capacités de la Mission d’études pour l’aménagement et le développement de la province du Nord (Meaden), la structure paraétatique en charge de la vallée de la Bénoué. « L’irrigation est fondamentale pour assurer la sécurité alimentaire dans cette région soudano-sahélienne très fragile et vulnérable aux chocs climatiques », explique la Banque mondiale. Et l’institution financière d’ajouter : « La dimension sociale est au cœur de ce projet, car le développement de la vallée de la Bénoué favorisera la résilience des communautés vulnérables, en renforçant leurs moyens de subsistance et leur écosystème, tout en leur permettant de s’adapter à l’impact des chocs climatiques. »
Il convient de préciser que l’augmentation de la productivité agricole et hydrique dans la vallée de la Bénoué va profiter aux différents groupes d’agriculteurs de cette région. Les femmes en particulier, bénéficieront d’un accès accru à la terre, au crédit et à des services de soutien, qui leur permettront de mieux faire face aux défis spécifiques auxquels elles sont confrontées. Au-delà des agriculteurs, le projet aura des effets positifs sur le reste de la population rurale et urbaine de cette région, notamment en matière de sécurité alimentaire, du fait de la baisse des prix des denrées alimentaires que devrait entraîner l’augmentation de la productivité agricole.