Les responsables de cette entreprise sont conscients de la nécessité d’un renforcement de la connectivité terrestre, aérienne et ferroviaire pour assurer la compétitivité de Kribi.
Les ambitions du Port en eau profonde de Kribi sont grandes. Depuis le lancement de la phase de construction de cette infrastructure portuaire, les choses vont bon train. Mais les défis à relever sont encore importants. Pour assurer notamment l’avenir et la compétitivité de Kribi, les responsables du Port autonome de Kribi (PAK) sont donc convaincus que la connectivité terrestre, aérienne et ferroviaire doit être renforcée. « Ce qui représente une priorité pour les acteurs de la place portuaire. De même, l’alimentation en énergie électrique reste un impératif qui nécessite le soutien des autorités pour des solutions transitoires en attendant l’achèvement des travaux de la ligne de 225 Kva », renseigne la communication du PAK. Pour cette dernière, renforcer la connectivité et assurer une énergie fiable, c’est garantir que la plateforme portuaire continue de tenir ses promesses face aux défis régionaux et mondiaux.
Dans cette perspective, le gouvernement camerounais, guidé par la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), s’attache à soutenir cette transformation par des investissements dans les infrastructures et un renforcement de l’attractivité de Kribi. Car l’enjeu est bien là : faire du port un modèle de compétitivité, un lieu où investisseurs, entreprises et populations locales convergent pour façonner l’avenir et concrétiser l’émergence. À l’horizon 2025, Kribi est voué à redéfinir ses frontières. « La deuxième phase de construction, déjà réalisée à 95 %, doublera la capacité d’accueil du port à environ 700 000 EVP par an, avec 715 mètres de quai supplémentaires et de nouveaux portiques STS et RTG », détaille le PAK.
Si la phase 1 a propulsé le Port de Kribi au rang de pilier logistique, la phase 2 promet d’intensifier cette dynamique, ouvrant la voie à l’exportation massive des minerais issus des mines avoisinantes (Grand Zambi, Ngovayan, Lobé) et renforçant son rôle de carrefour stratégique pour la sous-région. Parmi ces perspectives brillantes, figure également l’aménagement d’une Zone Industrielle Intégrée au Port de Kribi (ZIIPK) de 2132 hectares. Cette zone répondra aux standards des meilleures zones économiques spéciales au monde. Les prévisions économiques sont vertigineuses : une contribution au PIB nationale estimée entre 13 et 20 % et la création d’emplois à hauteur de 110 000 à 150 000 emplois directs, indirects et induits.
Quelques chiffres clés
En termes de contribution à la richesse nationale, le PAK s’est imposé comme un pilier essentiel de la fiscalité camerounaise, générant des recettes considérables qui soutiennent l’économie du pays. Le secteur des douanes Sud 2 a enregistré une hausse spectaculaire de ses recettes, passant de deux milliards de Fcfa en 2017 à 208,2 milliards de Fcfa en 2023. Depuis sa création, il a collecté à date près de 800 milliards de Fcfa de droits de douane. Cette progression impressionnante a propulsé Kribi au rang de deuxième plus grand contributeur aux recettes douanières nationales. Et ce dynamisme ne se limite pas aux frontières camerounaises. En attirant plus de 200 milliards de Fcfa d’investissements directs étrangers, le port capte les flux commerciaux de tout le golfe de Guinée. Grâce aux opérations de transbordement, les conteneurs destinés aux ports du Nigéria, du Gabon et du Congo transitent par Kribi, ancrant le Cameroun comme hub sous régional du transport maritime.
