L’évènement qui se déroule du 4 au 6 décembre 2024 au Maroc, vise entre autres objectifs à promouvoir les investissements visant à accélérer la transformation économique du continent.

La ville de Rabah au Maroc abrite depuis hier 4 décembre, les Journées transactionnelles (market days 2024) du Forum pour l’investissement en Afrique (Africa investment forum en anglais). L’évènement qui réunit pendant trois jours des participants issus des quatre coins du continent sous le thème : « Tirer parti des partenariats innovants pour passer à l’échelle supérieure », vise entre autres objectifs à promouvoir les investissements visant à accélérer la transformation économique du continent.

Fondé en 2018 dans le but de stimuler les investissements transformateurs en Afrique grâce à des collaborations stratégiques issue d’un partenariat entre la Banque africaine de développement (BAD), Afreximbank, Africa finance corporation, Africa50, Development bank of Southern Africa, la Banque européenne d’investissement, la Banque islamique de développement et Trade and Development Bank, l’édition de cette année présente plusieurs enjeux.

En effet, les promoteurs de projets, les responsables gouvernementaux et les investisseurs clés qui sont mis en relation, auront la possibilité d’accéder à une sélection de projets bancables dans divers secteurs, notamment les infrastructures, l’énergie, l’agriculture et la technologie. Il s’agira en outre de nouer des contacts avec des sponsors de projets, mais également des banques commerciales, des assureurs, des agences de crédit à l’exportation, des investisseurs institutionnels et des responsables gouvernementaux du monde entier. Il sera également question d’explorer des modèles de collaboration qui ont auparavant permis de mobiliser d’importants investissements en Afrique. Tout ceci dans le but d’accélérer la transformation économique du continent.

En somme, le Forum de l’investissement en Afrique s’avère être une plateforme multipartite et pluridisciplinaire qui fait progresser les projets jusqu’au stade de la bancabilité, lève des capitaux et accélère les transactions jusqu’à la clôture financière. Sa vision est de canaliser les capitaux vers les secteurs critiques pour atteindre les Objectifs de développement durable, les « High 5 » de la BAD et l’agenda 2063 de l’Union africaine. Depuis sa première édition en 2018, ce Forum a mobilisé 183 milliards de dollars d’intérêts d’investissement.

Mais tous ces efforts s’avèrent encore insuffisants dans la mesure où la BAD estime le déficit annuel de l’Afrique en matière de commerce et d’investissement à plus de 200 milliards de dollars, soit 90 milliards de dollars pour le premier et 108 milliards de dollars pour le deuxième. Or, révèlent encore l’institution financière panafricaine, « les investisseurs institutionnels – parmi lesquels les fonds de pension et les fonds souverains – gèrent environ 100 000 milliards de dollars dans le monde. Sur cette somme, les investisseurs institutionnels africains détiennent environ 1 000 milliards de dollars ».